Publié dans Société

Retour au bercail - Mialy Rajoelina soutient les migrants

Publié le vendredi, 12 mars 2021



Venus de très loin. Des centaines de gens provenant d’Amboasary-Sud et d’Ambovombe ont quitté leur village pour fuir la famine. Bon nombre d’entre eux se sont rendus à Fort-Dauphin pour chercher de l’aide notamment auprès des Sœurs, selon leurs témoignages. « Nous sommes aujourd’hui confrontés au problème d’exode rural de ces populations venues de très loin. Affamées et désemparées, ces familles nombreuses n’avaient plus d’autres choix que de partir avec leurs enfants sur le dos, en laissant tout leur petit patrimoine dans l’espoir de trouver mieux et à manger ailleurs », reconnait la Première dame Mialy Rajoelina. Avec l’Etat malagasy et les partenaires, l’association Fitia a apporté sa contribution pour venir en aide à ces migrants. « Avec la collaboration de plusieurs partenaires, nous avons cherché des moyens pour les ramener chez eux. Nous assistons actuellement au départ de la première caravane », souligne la Première dame, hier à Fort-Dauphin. 360 personnes issues de 72 familles ont ainsi pris l’autocar pour un retour au bercail. « Nous sommes venus ici pour fuir la famine de chez nous. Nous avons bénéficié de l’appui des religieuses durant notre refuge à Fort-Dauphin. Mais il est maintenant temps de retourner chez nous », s’expriment une mère et un père de famille, déterminés à rentrer.
Des vivres et semences pour chaque famille
« Nous avons besoin notamment d’argent et de vivres pour pouvoir retourner chez nous et recommencer notre vie », avance un chef de famille venant d’une Commune rurale d’Ambovombe Androy. La Première dame, à travers l’association Fitia, a répondu à ses attentes et à ceux des migrants en octroyant un soutien financier, des vivres, des semences et des ustensiles de cuisine pour chaque famille. L’Etat s’est, par contre, chargé du transport des migrants depuis Fort-Dauphin jusqu’à chez eux à Amboasary ou Ambovombe. « Je suis particulièrement sensible aux souffrances que subissent les personnes vulnérables. Ainsi, pour mettre fin à ce mouvement migratoire de survie des populations et aux problèmes de malnutrition et de famine, je me devais de trouver des réponses à mon niveau pour apporter ma contribution à cette lutte. C’est pourquoi j’ai maintes fois rendu visite aux Régions de l’Anosy et de l’Androy en apportant des mesures d’urgence telles que l’octroi de farine enrichie aux enfants, de semences et de matériels agricoles aux associations. Nous avons également mis en place des cantines dans les écoles les plus touchées par la famine, tout cela en étroite collaboration avec le PAM », déclare Mialy Rajoelina.
Des solutions face à la malnutrition
Ce déplacement de la délégation conduite par la Première dame dans la Région d’Anosy a débuté jeudi dernier par la visite du terrain où va s’implanter l’usine NUTRISET  à Fort-Dauphin. « Il a fallu plusieurs mois de discussion et de préparation pour mettre en œuvre le projet commun rassemblant l’Etat malagasy, la Fondation Mérieux, le groupe NUTRISET et l’association Fitia. Face à ce problème de malnutrition latent, engendré par la sécheresse et les aléas climatiques datant de plus de 60 ans, l’Etat malagasy est déterminé à apporter des solutions durables. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes joints pour le faire ensemble », rappelle la présidente de l’association Fitia. L’une des solutions consiste à la production et la distribution de solutions nutritionnelles spécifiques, conçues aux fins de prévention et de traitement de la malnutrition, répondant aux normes de qualité internationale, tout cela avec la mise en place d’une unité de production mobile. Un grand merci aux acteurs pour ce projet salvateur. « Après plus de 60 ans d’existence, ce projet permettra peu à peu l’autonomie nutritionnelle de ces populations et changera enfin la vie de milliers de personnes », conclut la Première dame.
Recueillis par Patricia Ramavonirina


Fil infos

  • JIRAMA - Le manager de redressement bientôt dans le ring
  • Lutte contre la corruption à Madagascar - Le CSI pointe du doigt les blocages institutionnels
  • Conseil des ministres décentralisé - Focus sur Toamasina
  • Législatives - 470 prétendants à l’assaut des 163 sièges au Parlement
  • Akamasoa - Le Père Pedro songe à son remplacement
  • Formation sur les métiers du BTP - Des jeunes femmes se démarquent !
  • Exécutif - Premier Conseil des ministres décentralisé à Toamasina
  • Actu-brèves
  • Non homologation du stade Barea - Madagascar lourdement sanctionné par la CAF
  • Baccalauréat 2024 - Les candidats libres au cœur d’une controverse

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

A bout portant

AutoDiff