Publié dans Société

Cantines scolaires face au Kere dans le Sud - Des enfants déscolarisés retournent en classe

Publié le dimanche, 14 mars 2021

80 à 90%. Tel est le taux d’assiduité dans la plupart des écoles où l’association Fitia et ses partenaires, dont le PAM, ont (re)dynamisé les cantines scolaires dans le Sud pour faire face au « Kere ». Ce projet baptisé « Avotse », formulé par la Première Dame Mialy Rajoelina, permet à 5 597 élèves inscrits dans 20 écoles primaires publiques (EPP) des Régions d’Androy et Anosy de bénéficier quotidiennement de 2 repas chauds dans les cantines scolaires.

Le projet est mis en œuvre depuis le début du mois de février jusqu’à la fin de l’année scolaire en cours. « Le taux de présence en classe était de 30 à 40% auparavant, mais cela a doublé depuis la réouverture de la cantine à l’école. De plus, les élèves sont plus concentrés en classe tandis que les parents sont plus motivés à envoyer leurs enfants à l’école. Nous sommes reconnaissants envers la Première Dame, l’association Fitia et partenaires pour ce projet au profit des enfants et de l’éducation », s’exprime Mara A., adjoint du directeur d’une des EPP concernées. « Nous sommes plus motivés à aller en classe, nous y mangeons mieux qu’à la maison », témoigne un élève en classe de CM2 auprès de l’EPP Ankamena Amboasary. « Mes enfants déjeunent à la cantine. Je suis plus soulagée puisqu’ils y mangent à leur faim et en bonne qualité », confie une mère de famille.

« En février dernier, nous avons préparé 179 349 repas chauds pour les élèves des 20 EPP bénéficiaires du projet. Il y a quelques semaines, le taux d’absence s’élevait jusqu’à 60% pour Morafeno et Ankamena à Amboasary, puisque les familles n’ont pas les moyens de se nourrir convenablement. Mais actuellement, 1 164 élèves ont pu retourner en classe, pour un avenir meilleur », a communiqué l’association Fitia dans sa page Facebook le 28 février dernier.

De multiples résultats

Trois élèves sur 4 étaient absents de l’école à cause de la famine dans le Sud, mais ils ont pu retourner en classe depuis la réouverture des cantines scolaires. Ces dernières semblent la principale motivation des écoliers à aller en classe quotidiennement, à en croire un enseignant. « Pour notre EPP, le nombre d’élèves inscrits a doublé ces dernières semaines, passant de 348 à plus de 700, grâce à la cantine scolaire. De plus, nous enregistrons moins de retard et d’absence. Les résultats scolaires se sont nettement améliorés », informe ce responsable. D’un autre côté, « la cantine scolaire réduit la charge parentale, puisque les élèves mangent 2 fois à l’école », ajoute- t-il. « Nous avons constaté, au début du projet, que les élèves étaient maigres, faibles et moins motivés. Mais après quelques semaines, ils ont pris du poids, sont plus dynamiques et joyeux grâce aux cantines scolaires », constate un représentant du PAM à Amboasary. Cet organisme onusien et partenaire dans ce projet, se charge du côté logistique. La réception des vivres et matériels depuis Antananarivo ainsi que leur distribution hebdomadaire auprès des écoles font partie de ses missions. Le PAM prête également les magasins de stockage des vivres et se charge de l’appui en renforcement des capacités des membres du comité local de gestion…

Recueillis par Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves
  • Gestion budgétaire 2025 - Les engagements liés aux dépenses non essentielles suspendus
  • Crise sociale - La Transition à l’épreuve du réel
Pub droite 1

Editorial

  • Vandalisme légal ?
    La Grande île «retombe de nouveau » dans l’implacable piège de la crise politique. L’image flagrante de quelqu’un qui marche sur le fil d’un rasoir, d’un fil-de-fériste ou d’un équilibriste qui joue au prix de sa vie à une altitude proche de la pointe de la Tour Eiffel colle sur les réalités du pays à ce moment précis. La moindre maladresse sinon d’inattention, on risque le pire !

A bout portant

AutoDiff