Publié dans Société

Consommation de viande de tortue marine contaminée - Le bilan s'alourdit davantage

Publié le mercredi, 17 mars 2021

La liste des personnes décédées à la suite de consommation de « Fano » ou chair de tortue marine contaminée par près d'une centaine de personnes domiciliées à Marofototra, District de Vatomandry, ne cesse de s'allonger. Un récent bilan de la Direction générale de la pêche annonce que le nombre des personnes ayant perdu la vie s'élève à 15, contre 9 un jour auparavant. Par ailleurs, six autres personnes sont encore hospitalisées, selon ce récent bilan.

 

D'après Bemanaja Etienne, directeur général de la Pêche, l'exploitation et la commercialisation de « Fano » sont interdites par la loi en vigueur au pays. “Cette même loi stipule qu'ils n'ont pas le droit de pêcher le « Fano ». Il existe 5 spécimens de cette tortue de mer au pays. Et pourtant, certains pêcheurs, dont ceux de la Commune de Marofototra, sont en parfaite connaissance de cela. Mais ils enfreignent délibérément la loi”, déclare sans ambages le Dg à la presse à Ampandrianomby, hier.

Et nous traversons actuellement une période dangereuse de l'année, du point de vue consommation, du fait du mode de vie, sinon sustentation chez certains types de « Fano ». D'après toujours les explications de notre interlocuteur, l'organe d'un type de « Fano » est plutôt bio-accumulateur, c'est-à-dire que les aliments que la tortue ingère s'avèrent toxiques pour l'homme. Car en cette saison, la tortue se nourrit de coraux marins ou autres éponges qui sont potentiellement toxiques.

Dorénavant, les pêcheurs tout comme les commerçants sont avisés. Et à ce même responsable de préciser que les récalcitrants à l'application de cette loi, interdisant de pêcher et consommer les tortues marines, encourent désormais des sanctions.

Parallèlement, les autorités locales, dont le gouverneur de la Région Atsinanana, se sont mobilisées. Ils s'étaient rendus au chevet des patients tandis que la campagne de sensibilisation des gens ayant pris du « Fano », afin qu'ils se rendent à l'hôpital, symptomes ou pas d'une intoxication, se poursuit encore. Néanmoins, ces sensibilisations de masse semblent ne pas empêcher le même phénomène de se produire presque tous les ans dans certaines zones littorales de la Grande île.

Franck R.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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