Publié dans Société

Groupe Mahaleo - L'Etat reconnaissant envers la légende vivante

Publié le jeudi, 25 mars 2021

Bientôt cinquante ans de scène. Le groupe Mahaleo a fait ses débuts dans les années 1972, en pleine révolution populaire. Depuis, ses centaines de chansons ont été écrites, parlant notamment de l'indépendance, de l'amour mais aussi d'autres thématiques du quotidien. En 5 décennies, le groupe est devenu une légende vivante de la musique, de la culture et de l'histoire de Madagascar, à en croire Lalatiana Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la Culture (MCC).

Une des raisons pour lesquelles ce département ministériel a sollicité l'Etat à décerner des distinctions honorifiques au reste des membres du groupe. Une demande validée par le Président de la République Andry Rajoelina. Ainsi, Dama ou Zafimahaleo Rasolofondraosolo de son vrai nom, Honoré Rabekoto dit Bekoto ainsi que Charles-Bert  Andrianaivo alias Charles ont été hissés au grade de Grand- Croix de 2è classe. Jean Baptiste Razafimamonjy, l'archiviste- documentaliste du groupe, a également reçu ce même grade, des mains de la Grande chancelière Madeleine Ramaholimiaso. Pour sa part, Nary Andriamamonjy, guitariste du groupe et aussi journaliste, a été élevé au grade de Commandeur de l'ordre national, une distinction reçue des mains du numéro Un du MCC.

 « Ces distinctions honorifiques constituent une reconnaissance de l'Etat envers le groupe et son apport dans l'histoire, la musique et la culture malagasy. Le ministère a lancé le défi d'accorder de telle distinction envers les méritants dès leur vivant », affirme le ministre de tutelle. Le Grand-Croix de 2è classe étant la plus élevée des distinctions honorifiques, selon ses dires. D'ailleurs, la reconnaissance de l'Etat, à travers le MCC, envers Mahaleo s'enchaîne avec l'exposition de ses milliers d'œuvres à la musée des archives iconographiques à Ambohidahy et ce pendant 3 mois.

« Pour nous, recevoir de tel mérite dès notre vivant constitue un grand honneur. Nous sommes reconnaissants envers le ministère de la Culture. Nous, les 7 membres du groupe, le méritons tous, dommage que 4 sont déjà partis », s'exprime Dama. La remise de leurs distinctions honorifiques s'est tenue hier à la Bibliothèque nationale à Anosy. Une occasion pour le MCC d'organiser une cérémonie digne de ce nom pour ce groupe idolâtré de génération en génération. Des artistes comme Raboussa, Nini Kiaka ou encore Jaojoby ont chanté des chansons de Mahaleo lors de cette festivité, outre les membres du groupe qui se sont retrouvés sur scène.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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