Publié dans Société

Fermeture de Nosy Be - Des mesures d'accompagnement sollicitées

Publié le jeudi, 25 mars 2021

A bout de souffle. La population de Nosy Be lance un appel de détresse envers les autorités compétentes pour leur venir en aide face à la fermeture de l'île. Celle-ci engendre la suspension de la plupart des activités liées au tourisme. Pourtant, la majorité de la population vit avec. Les résidents de cette île aux parfums sollicitent ainsi des mesures d'accompagnement pour survivre. La dotation de vivres fait partie des requêtes, afin que la population puisse continuer de manger.

« J'espère que nous n'attendrons pas la famine pour agir », souhaite la députée élue à Nosy Be en la personne de Marifidy Christine Razafindravony, alias Tatie Chris. Cette présidente de la commission de l'artisanat et du tourisme auprès de l'Assemblée nationale est toutefois reconnaissante envers le Président de la République d'avoir pris la bonne décision de fermer l'aéroport et le port de Nosy Be. « On était vraiment désemparé avec tout ce qui est arrivé. Depuis presque un an, on n'avait jamais eu autant de cas de Covid- 19. J'espère que les statistiques vont baisser avec cette fermeture », s'exprime- t-elle.

« C'est vrai que les marchandises continuent à être transportées chez nous, mais c'est l'argent pour s'en acquérir qui manque. Nous n'avons pas bénéficié d'aide de l'Etat pour survivre à cette fermeture de nos port et aéroport », nous confie Laurent A., skipper.  Comme lui, des chefs de bord, salariés du port, chauffeurs d'aéroport ainsi que 3 000 employés d'établissement hôtelier peinent à survivre depuis plus d'un an. La situation s'empire avec la fermeture décrétée pour 15 jours. La députée élue à Nosy Be sollicite des « Vatsy Tsinjo » et « Tosika Fameno » pour ces employés en détresse, fortement affectés par les impacts de la Covid -19 et de la fermeture des frontières.

Par ailleurs, les établissements hôteliers qui n'ont pas respecté les consignes pour la réception des touristes devraient être sanctionnés, d'après la députée. « Ces hôtels autorisent que leurs clients circulent librement sur l'île, au lieu d'être isolés dans leurs chambres en attendant les résultats des tests PCR. Ces touristes se baladent et passent des soirées à Ambatolaoka, d'après les habitants. Certains d'entre- eux sont connus positifs après les tests et cela a propagé le virus à Nosy Be », se désole la parlementaire. D'un autre côté, des mesures devraient être adoptées pour les opérateurs et entrepreneurs qui n'ont pas pu rembourser à temps leurs crédits suite aux emprunts dans les banques et microfinances, à cause de la pandémie. « Nous sollicitons les autorités, dont le ministère des Finances, à intervenir pour suspendre les crédits jusqu'à ce que les activités reprennent. Il en est de même pour le paiement des factures de la JIRAMA », rapporte la députée.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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