Publié dans Société

Epidémie - Les pharmacies prises d’assaut !

Publié le mercredi, 31 mars 2021


 L’un des premiers effets de l’épidémie de Covid-19 a été la longue file d’attente devant les pharmacies sans parler de la frénésie d’achat de médicaments. Il suffit de parcourir la ville d’Antananarivo pour le confirmer. Que ce soit en centre-ville ou en périphérie, la situation demeure pareille. En premier lieu, cela résulte de la limitation du nombre de personnes qui peuvent entrer au même moment afin de respecter la distanciation sociale. Mais a priori, l’explosion des nouvelles contaminations à la Covid-19, la découverte d’une centaine de patients infectés par jour à la recherche de médicaments explique ce « panic baying ». « Effectivement, une hausse de vente des médicaments, notamment ceux liés au traitement de la Covid-19 a été enregistrée. Compte tenu de l’envergure de la maladie, nous priorisons les clients avec une ordonnance médicale. Il ne faut pas aussi écarter ceux qui optent pour la prévention en se procurant des masques, des gels hydro-alcooliques ainsi que les médicaments renforçant les défenses immunitaires. Ces produits, je précise, sont actuellement à bas prix», a confirmé Rabetsaroana Vololona de la Pharmacie Métropole à Antaninarenina. Ces propos ont été partagés par l’ordre des Pharmaciens de Madagascar. « Les médicaments qui se vendent le mieux sont ceux prescrits par les médecins pour traiter les patients contaminés par le coronavirus. A cela s’ajoutent les vitamines C ou encore le Magne B6. Évidemment, les masques chirurgicaux et les gels hydro-alcooliques se vendent très bien mais pas plus que les médicaments à titre thérapeutique », a indiqué un responsable.
Un stock disponible. En ce qui concerne un éventuel problème de réapprovisionnement au niveau du service essentiel, ces deux professionnels du métier ont été rassurants. « Certes, le temps est difficile avec beaucoup de demandes, par contre, les fournisseurs font le nécessaire. Pour vous dire que nous nous sommes déjà entretenus avec les grossistes pour que la rupture de stock ne survienne pas. D’autant plus qu’il y a quelques laboratoires par exemple qui travaillent sur un même médicament pouvant assurer les commandes », a-t-on affirmé.  De son côté, Rabetsaroana Vololona avance avoir à disposition un large stock et rassure avec la disponibilité des médicaments de substituts.
Même si les autorités n’ont pas jamais restreint l’ouverture des pharmacies, ces établissements ne sont pas ouverts tous les jours et à toute heure de la journée. Malheureusement, pour les urgences, les horaires d’ouverture des officines vont tôt ou tard poser des problèmes. Ainsi, depuis le 29 mars dernier, l’Ordre des pharmaciens à Madagascar a invité, à titre volontaire, les pharmacies opérant à Antananarivo, Toamasina et Mahajanga d’élargir leurs heures de travail. Prochainement, elles vont s’organiser pour garantir un meilleur service durant le week-end pascal.
KR.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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