Toutefois, le ministère est soucieux de la nature et l'origine des produits pharmaceutiques vendus, tout en mettant garde leurs fabricants. « Des procédures pour une autorisation de mise sur le marché (AMM) doivent être suivis avant de se lancer dans la vente d'un produit. Il s'agit notamment de la déposition légale auprès du service pharmacopée traditionnelle où des Commissions se chargent d'étudier les éléments constitutifs pour sa validation ou non », a souligné le docteur Mahavany Nicole. Et d'ajouter qu'une note ministérielle datant du 10 avril 2019, 140-Msanp, portant sur l'interdiction de toutes formes de publicité relative à la médecine traditionnelle et la médecine complémentaire, s'applique toujours.
Ces déclarations font suite à la mise sur le marché d'un médicament du nom d'ED1, lequel n'a reçu aucun accord du ministère de tutelle et dont les principes actifs ne sont pas indiqués sur la notice du médicament. « Le docteur E.D. a été déjà convoqué par le ministère. Nous nous sommes déjà entretenus l'année dernière. Nous lui avons déjà expliqué les démarches à suivre, mais en vain », se désole un responsable au sein du ministère de la Santé publique.
Effectivement, ces derniers jours, plusieurs témoignages ont confirmé l'efficacité dudit médicaments dans le traitement du coronavirus. Les personnes à l'affût de l'actualité se sont ainsi ruées à l'achat de ce produit qui s'est vite vulgarisé. Etant donne l'irrégularité de l'approche du médecin à l'origine, le ministère à travers la Direction de la pharmacie, des laboratoires et de la médecine traditionnelle l'a convoqué publiquement avant-hier. Depuis cette annonce, les clients ont constaté la suspension de la livraison de leurs commandes assez conséquentes.
K.R.