Publié dans Société

Propagation du coronavirus - Une demi-journée de cours envisageable

Publié le mardi, 13 avril 2021


Déjà un retard d’une semaine pour les programmes scolaires. Les écoles ne sont pas obligées de fermer leurs portes face à la propagation de la Covid-19 dans le pays, d’après la Direction nationale des écoles catholiques (DINEC) à Madagascar. Cette dernière émet un avis selon lequel l’Etat a déjà présenté des protocoles sanitaires afin de traiter cette maladie. Ceux-ci sont applicables dans les centres de santé publics et privés, situés sur tout le territoire national.
Néanmoins, dans les écoles catholiques, les responsables envisagent de procéder à une demi-journée de cours. « On pourrait diviser une classe en deux groupes afin de respecter la distancion physique et de mieux surveiller les élèves. D’autant plus que le retard d’une semaine représente déjà une grosse lacune pour l’enseignement », soutient le Père Jules Ranaivoson, secrétaire général du DINEC. Lui de poursuivre que les écoles catholiques ne sont pas d’accord avec l’utilisation des nouvelles technologies, plus précisément le télé-enseignement. En effet, certains élèves n’ont pas les moyens de payer les frais en cas d’application de cette méthode. D’autres ne savent même pas la manipulation des machines.
Effectivement, les élèves sont les principales victimes de cette pandémie. D’une part, la suspension des cours pendant un certain temps a des impacts négatifs au niveau de la mémoire des élèves. Et de l’autre, leur niveau ne cesse de se dégrader d’année en année. De plus, le calendrier scolaire ne sera plus respecté et cela affecte les examens de passage ou ceux officiels. L’année dernière, l’admission des élèves a été basée sur une simple évaluation, et cela en raison du manque de notes. Suspension des cours ou non, les écoles catholiques attendent encore la déclaration du Président de la République pour pouvoir prendre une décision.
Les parents en désaccord
Toutes ces décisions nécessitent une étroite collaboration avec les parents et la Direction des écoles, selon toujours le Père Jules. En effet, plusieurs mesures d’accompagnement ont été déjà appliquées dernièrement comme le port de masque obligatoire, la désinfection des locaux, le lavage des mains avec du savon, la prise de température, le refus des établissements d’accueillir les élèves qui présentent une température. Par contre, nombreux parents sont en désaccord avec la reprise de l’enseignement face à la gravité de cette maladie, notamment pour les classes primaires. Par ailleurs, le contrôle sur le respect des barrières sanitaires est parfois négligé dans certains établissements. « Ma petite fille a porté un masque rose à l’entrée de l’école. Et en sortant, il est devenu bleu », se désole une mère de famille.
Recueillis par Anatra R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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