Publié dans Société

Cimetière de la solidarité à Anosiala - L’Etat et les villageois se donnent la main

Publié le mercredi, 21 avril 2021

Les travaux de construction du  cimetière de la solidarité « fasan’ny firaisam-po », se trouvant au Fokontany Mandrosoa, Commune Anosiala et District d’Ambohidratrimo ont commencé, hier. Ils sont assurés par la Région Analamanga. D’ailleurs, les engins de terrassement sont déjà sur place pour aplanir le terrain, et aménager la chaussée menant à cet endroit.

De leur côté, quelques employés s’attelaient à la construction de la clôture. « Comme l’a annoncé le Président de la République, Andry Rajoelina, un enterrement digne sera offert aux personnes ayant succombé à la Covid-19. C’est pour cette raison que l’Etat a fait tout le nécessaire », avance le maire de la Commune d’Anosiala, Olivier Andriafaharintsoa Randrimihaja, lors de sa descente sur terrain. D’une superficie de 5 000 m2, ce cimetière est implanté au beau milieu d’un champ de manioc.Un terrain appartenant au ministère de la Justice.

Avant le début des travaux, les habitants du village se sont rassemblés. Ils envisageaient de faire une manifestation afin de contester le projet, mais finalement, ils se sont désistés. « Nous sommes comme des personnes indignes. Le centre pour les personnes amnésiques et les jeunes délinquants, c’est ici ( ndlr : Anosiala), le centre de traitement de la Covid- 19 y est également. Et dernièrement ce cimetière pour les personnes qui en sont décédées », soutient l’un des habitants. Selon le maire de cette localité, « Ces habitants s’inquiètent. Ils ont peur d’avoir mauvaise réputation au sein de la communauté, mais après s’être entretenu avec eux, leur doute s’est dissipé ». Ces gens sont conscients que c’est une grande aide qu’ils apportent aux familles des victimes, à la population malagasy et la Nation. « Ils ont aussi peur de contracter le virus puisque avant d’arriver à l’endroit où le cimetière est implanté, le convoi doit passer par le village. Et d’ajouter « Nous leur avons déjà expliqué comment se passe l’enterrement et le traitement des dépouilles avant d’en arriver là ».

A noter que la majorité des personnes décédées des suites du coronavirus ne sont pas inhumées dans leur caveau familial respectif. Elles sont enterrées soit quelque part soit au cimetière d’Anjanahary, pour Antananarivo.

Recueillis par Anatra R.

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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