Après avoir patienté pendant quelque temps sur une chaise, en suivant les gestes de barrières sanitaires, Hanitra Lovasoa Rasoarimalala, responsable administrative au sein du Service de santé de District à Antananarivo, a été enfin appelée. Avec le sourire, elle a rejoint une tente où des personnels médicaux armés d'équipements de protection individuelle (EPI) l'attendent afin de recueillir des informations personnelles la concernant et remplir sa carte de vaccination. Toutes les procédures administratives achevées, elle regagne enfin la pièce où la première dose du vaccin va être administrée. Cette étape n'a duré qu'une fraction de seconde et voilà que le travailleur de la santé a déjà repris son calme dans la salle d'attente. Heureusement, pour cet agent de santé, aucun effet indésirable ne s'est présenté. Mais dans le cas contraire, des médicaments y sont disponibles pour soigner les maux de tête, malaises ou autres symptômes pouvant se développer quelques minutes après l'injection. « Malgré la gestion des papiers administratifs et l'échange avec divers individus au quotidien, je n'ai pas encore contracté le coronavirus. Le respect des gestes barrières sanitaires y a considérablement contribué. Et je veux continuer à préserver mon état de santé et celui de mes entourages en me faisant vacciner », s'est-elle réjoui.
Ces étapes vont être franchies par 21 190 individus inscrits à la vaccination ciblée dans tout Madagascar à la date du 9 mai à 18h. « Les 250 000 doses vont être administrées au cours des 12 prochains jours auprès des sites de vaccination comme au CHU JRA, JRB, CHAPA Ambohimiandra et au CSS Tsaralalàna pour les agents de santé d'Antananarivo, tandis que les patients diabétiques seront par contre attendus chez l'AMADIA (Association malgache contre le diabète), située à Faravohitra. A cela s'ajoute l'Hôpital militaire de Soavinandriana qui accueille les éléments des Forces de l'ordre mobilisés dans la Capitale. La première vague de vaccination a commencé aujourd'hui (ndlr : hier) pour les personnels de santé, les Forces de l'ordre en première ligne, les travailleurs sociaux, les personnes diabétiques et celles atteintes d'hypertension artérielle. Ensuite, le tour des personnes âgées sera prévu le 17 mai. Et la campagne ne reprendra que dans 8 à 12 semaines, la durée séparant l'inoculation de la première dose à la deuxième. (…) Ce nombre va encore se multiplier avec les gens qui se sont manifestés tardivement ainsi que les personnes de 70 ans et plus disposant encore jusqu'à ce vendredi pour leur enregistrement », a confirmé le docteur Rivomalala Rakotonavalona, directeur du Programme de la vaccination élargie (DPEV) auprès du ministère de la Santé publique. Et d'ajouter que cette vaccination concerne les personnes qui n'ont jamais été atteintes du coronavirus ou les individus testés positifs il y a plus de trois mois.
K.R.