Publié dans Société

Education face à la pandémie - Fin d’année scolaire avancée pour certaines écoles

Publié le mercredi, 26 mai 2021

Effective pour certains établissements scolaires privés. Ces derniers ont opté, avec l’aval des parents, pour la clôture de l’année scolaire 2020- 2021 depuis ce mois de mai. « Nous avons pris la décision de finir l’année scolaire en cours puisque la reprise des cours présentiels reste incertaine. De plus, Madagascar va prochainement entrer en saison hivernale favorisant la propagation des maladies, notamment celles contagieuses et respiratoires. Ainsi, les grandes vacances ont été avancées pour les élèves en classes intermédiaires, notamment ceux du niveau primaire. Pour les classes intermédiaires du secondaire, ils vont devoir retourner en classe pendant 2 à 4 semaines, le temps de corriger les exercices, donner plus d’explications sur les leçons ou encore pour les derniers consignes, avant les vacances », informe Z.R., directrice d’un Collège privé sis à Mahamasina. Les directeurs d’établissements ayant opté d’avancer les grandes vacances proposent les mêmes arguments, lesquels ont pu convaincre les parents.
« Il vaut mieux avancer les grandes vacances et faire des rattrapages pour la prochaine rentrée que poursuivre les cours à distance. Bon nombre de parents n’ont pas la capacité d’enseigner leurs enfants à la maison, faute de technique », avance Niry Violette, mère de 2 enfants dans le primaire. Effectivement, ces établissements vont procéder à la rentrée de 2021- 2022 au mois de septembre. « Avancer les grandes vacances nous évite de payer des écolages en entier pour des devoirs à la maison à récupérer. Le plus malheureux c’est que des enseignants touchent un demi-salaire depuis la suspension des cours alors que les directeurs refusent les écolages incomplets », ajoute Faniry A., ferronnier et père de 3 enfants inscrits dans un Collège privé à Itaosy. « Les frais de scolarité ne sont pas destinés uniquement à payer les salaires des enseignants. Le règlement des charges fixes comme le loyer et les diverses factures ainsi que l’achat des fournitures pour le fonctionnement en dépendent aussi », précise Jacqueline Razanoelisoa, directrice du Collège moderne d’Ambodifasina. Pour cet établissement, 40% des parents d’élèves n’ont pas encore payé les écolages du mois d’avril alors que le taux de présence pour la récupération des leçons et devoirs à la maison s’élève jusqu’à 90%.
Questionné à ce sujet, un responsable auprès de l’Office national de l’enseignement privé (ONEP) informe sur le texte en vigueur. « Normalement, tous les établissements scolaires qui ne suivent pas le calendrier scolaire officiel, c’est-à-dire celui sorti par le ministère de l’Education nationale (MEN), devrait faire une demande. Celle-ci informe et sollicite le ministère de tutelle, via l’ONEP, à valider la rentrée ou la fin d’année scolaire avancée ou reportée. Mais seuls quelques-uns le font régulièrement, notamment ceux qui débutent l’année scolaire un mois avant la date officielle. Pour les vacances avancées, aucune demande ne nous est parvenue jusqu’ici », souligne notre source. Quoi qu’il en soit, cette situation exceptionnelle liée à la Covid-19 ne facilite pas les tâches ni pour le MEN ni pour les directeurs d’établissement, et non moins pour les parents qui doivent se charger de l’enseignement de leurs enfants avant tout, chez eux…
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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