Publié dans Société

Succession de tremblements de terre à Madagascar - Aucune information officielle !

Publié le mardi, 15 juin 2021

Silence assourdissant des autorités compétentes. En espace de deux mois, Madagascar compte au moins trois tremblements de terre, notamment sur les hautes terres. Et la dernière secousse remonte à hier, très tôt dans la matinée. D’après les témoignages des Tananariviens, plusieurs quartiers d’Antananarivo et même les périphéries ont ressenti des secousses aux alentours de 2h 10 du matin.  

« Nous avons pensé à un avion qui survolait  (…) ou comme si un camion traversait le long de notre mur (…) J’ai cru que quelqu’un frappait à notre porte à deux heures du matin ». C’est à ces réactions que se limitent maintenant les informations sur le séisme à Madagascar. Depuis un long moment, aucune information officielle n’a plus été partagée par l’Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo (IOGA), la seule institution scientifique nationale sous tutelle de l’université d’Antananarivo, émettant des bulletins en cas de séisme de forte amplitude dans la Grande île. Les données ne sont plus connues, notamment son épicentre, l’estimation de la magnitude ou encore moins la durée et l’heure exacte où s’est déroué le phénomène.

Une source auprès de l’IOGA a expliqué que cela fait deux ans que l’observateur sismique est parti à la retraite. Après son départ, les quelques scientifiques présents ont essayé d’assurer le fonctionnement du service de sismologie en attendant son successeur. Malheureusement, des mois se sont écoulés, et personne n’a été envoyé par l’université d’Antananarivo pour procéder à cette étude scientifique. « La communication et la distribution des données sismiques relèvent de l’intérêt public. Cette mission d’intérêt général, c’est-à-dire le partage d’informations concernant des fréquentes et récentes perturbations naturelles ayant secoué le pays, revient ainsi à une personne publique dotée de prérogatives de puissance publique. Ainsi, nous ne devrons pas s’immiscer dans son travail, d’où cette absence d’information. Désormais, nous assurons juste les domaines scientifiques », a confié cette source. Et même au niveau des sites internationaux spécialisés dans les données sismiques, aucune information n’est plus inscrite sur les cas des tremblements de terre à Madagascar du fait qu’aucun détail n’a été transféré par les équipes du laboratoire de sismologie.

Rappelons que la semaine dernière, un séisme s’est également produit à Tsiroanomandidy. Quatre secousses du sol ont été ressenties dans la soirée du 8 juin dernier. La première s’est manifestée à 19h 20, tandis que la dernière a été entendue trois heures après. Selon les propos des habitants et des autorités locales, il s’agissait de forts tremblements de terre jamais enregistrés à Tsiroanomandidy, une zone classée parmi les zones sismiques à Madagascar.

K.R. 

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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