Publié dans Société

Fécondation artificielle - Plus de 160 bébés nés « in vitro »

Publié le jeudi, 09 septembre 2021

Parmi les techniques d’insémination artificielle pratiquées à Madagascar. La fécondation in vitro (FIV) consiste à féconder un ovule et un spermatozoïde en dehors de l’utérus. Cette technique de procréation médicalement assistée et de transfert d’embryon a fait son entrée dans le pays vers la fin 2013, sous l’initiative du Dr Andriantsirombaka Rakotobe Andriamaro.

En moins de 8 ans, plus de 160 bébés sont nés via la FIV, selon les informations recueillies. « Parmi les 150 femmes qui ont pratiqué cette technique depuis, nombreuses ont eu des jumeaux ou des triplés. Le nombre d’enfants nés grâce à cette intervention dépasse ainsi celui des femmes devenues mères », informe le gynécologue-obstétricien, pionnier de la technique. Celle-ci est strictement réservée pour les femmes ayant des difficultés dans la procréation, d’après notre source. Les premiers « bébés miracles » sont nés dans une clinique privée de la Capitale en septembre 2014. L’une des femmes qui ont consulté le Centre de fertilité de Madagascar, sis à Andohalo, a accouché d’un triplé, notamment une fillette et deux garçons.

Taux de réussite de 40 %

Le Dr Rakotobe collabore avec des médecins étrangers pour la pratique de la FIV à Madagascar. 15 à 20 femmes par mois consultent le centre pour demander des renseignements ou pour passer aux différentes étapes de l’intervention, à commencer par les analyses. « Outre celles issus des quatre coins de l’île, certaines d’entre elles viennent d’autres pays de l’océan Indien, de l’Afrique ou de l’Europe », précise le gynécologue-obstétricien. Toutefois, le taux de réussite de cette technique de procréation médicale tourne autour de 30 à 40 %. Ce taux s’avère largement élevé par rapport à celui des autres centres de fertilité à l’étranger, selon les informations recueillies.

Concernant le coût des interventions, un couple désirant passer à la FIV pour procréer devrait allouer jusqu’à 20 millions d’ariary. Ce budget inclut les diverses analyses, les médicaments spécifiques ainsi que l’intervention proprement dite. Avec une telle somme requise, seuls les couples qui ont les moyens peuvent se la permettre. D’ailleurs, bon nombre de personnalités et artistes l’ont fait. La plupart d’entre eux ont eu des jumeaux.

Pour information, nombreuses sont les causes de l’infertilité. L’obstruction des trompes chez les femmes - faute d’hygiène post partum, l’avortement favorisant la présence des microbes dans l’utérus ou encore le syndrome des ovaires polykistiques, engendré par la rareté de l’ovulation, etc., en font partie. A part les traitements médicamenteux, la FIV constitue une issue pour y faire face.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Déficit de confiance
    Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux. La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.…

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