Publié dans Société

« AKAMA » 67 Ha - Trois malentendants décrochent le diplôme du baccalauréat

Publié le vendredi, 10 septembre 2021


Six élèves présentant un handicap auditif et linguistique, issus d’« Akanin'ny marenina » (AKAMA) ou  Centre d’éducation des sourds, situé aux 67 Ha, ont passé cette année les épreuves du baccalauréat. Lors de la publication des résultats, trois d’entre eux ont figuré sur la liste des admis dont Maholy, Lafatrinisoa et Avosoa. Mieux encore, Avosoa a obtenu la mention « Assez bien ».
Pour Lafatrinisoa, même si les sujets littéraires lui ont paru difficiles, il a su se rattraper dans les matières scientifiques. « Je voudrais poursuivre des études universitaires. Je projette de suivre une formation en informatique », nous a-t-il révélé au dernier jour de l’examen du baccalauréat au CEG de 67 Ha. Notons que 63 candidats sourds-muets se sont présentés à l’examen du baccalauréat pour cette session 2021.
Par ailleurs, sur les 79 candidats en situation de handicap qui se sont présentés à l’examen pour l’obtention du Certificat d'études primaires élémentaires (CEPE), répartis dans tout Madagascar, 13 élèves malentendants viennent dudit centre AKAMA. Huit parmi eux ont réussi, ce qui représente 61,63 % de taux de réussite. Et à l’examen d’obtention du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), les 19 candidats issus de cet établissement ont été tous admis.

Il faut savoir que les candidats malentendants traitent les mêmes sujets que les autres élèves. Sauf qu’un traducteur accompagne ces candidats tout au long de l’épreuve. Outre l’assistance d’un enseignant spécialisé, la reconnaissance de leur situation de handicap a permis également au centre d’examen de leur accorder des minutes de plus à chaque sujet.

A titre d’information, le centre « Akanin'ny Marenina » a été créé à Antsirabe le 22 juin 1985, à l’initiative de l’Eglise luthérienne malagasy ou FLM. Non seulement, il propose un enseignement général de base, de la maternelle jusqu’en terminale, mais les élèves peuvent également y apprendre d’autres matières plus ouvertes sur la formation professionnelle, notamment la couture, la menuiserie, l’informatique, la cuisine. Les diplômes délivrés par l’« AKAMA » sont reconnus par le ministère de tutelle. Les bénéficiaires étudient en tant que pensionnaires ou demi-pensionnaires. Ils peuvent également apprendre des matières parascolaires, entre autres les arts martiaux.

K.R.



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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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