Selon une source sûre, des renseignements ont été déjà fournis par la Police communale afin de connaître leurs lieux de stationnement et poursuivre ces taxis moto. Une descente au préalable a déjà été
effectuée durant quelques temps afin de faciliter la tâche. Les actions ne s’arrêteront pas là afin de lutter contre les taxis clandestins dans la Commune urbaine d’Antananarivo. « Ce n’est que le début de l’opération dans la lutte contre la circulation des taxis-motos. D’ailleurs, le maire de la ville, Naina Andriantsitohaina, a déjà indiqué sa position de tout mettre en œuvre afin d’appliquer toutes les mesures prises à l’issue du résultat de vote au sein du Conseil municipal », a-t-on indiqué.
Cette décision municipale arrive à point nommé pour les taximen. En effet, le développement de cette nouvelle activité clandestine met en danger leur carrière. Partout dans la Capitale, à chaque coin de rue, que ce soit au niveau des arrêts-bus ou sur les lieux de stationnement des taxis-ville, les parkings - en particulier ceux des établissements hospitaliers, on trouve facilement des taxis-motos. Leur existence est une grande perte pour les chauffeurs de taxi, vu l’énorme somme d’argent qu’ils devraient s’acquitter avant de pouvoir exercer tranquillement. « Actuellement, tous ceux qui possèdent une moto ou un scooter peuvent exercer dans ce domaine, mettant ainsi en danger la vie d’autrui. Mais une fois que toutes les règles de jeu sont claires et les sanctions renforcées, j’espère que leur nombre diminuera considérablement », avance Ranary, chauffeur de taxi résidant à Alarobia. Par ailleurs, cette activité ne fait qu’aggraver l’insécurité qui mine les Tananariviens actuellement. Les kidnappeurs, les escrocs et malfaiteurs en tout genre se cachent derrière leur masque et casque pour pouvoir faciliter leur tâche, sans parler de la hausse des accidents de la circulation provoqués par ces véhicules. Du coté sanitaire, l’emprunt des casques facilite également la propagation de la pandémie de Covid-19.
Anatra R.