Publié dans Société

Santé de la reproduction - Un jeune sur quatre accède aux produits contraceptifs

Publié le dimanche, 14 novembre 2021

Premier rapport sexuel à 10 ou 12 ans. Davantage d’adolescents et jeunes sont sexuellement actifs en ce moment. Cette situation favorise la grossesse précoce ou celle non désirée. Une des raisons pour laquelle les acteurs dans la Santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) encouragent l’utilisation de méthodes contraceptives chez les jeunes. « Selon les résultats de l’enquête MICS 2018, 28% des jeunes âgés de 15 à 19 ans ont accès aux produits contraceptifs à Madagascar.

Ce taux d’accès s’élève à 41% pour les jeunes âgés entre 20 et 29 ans », rapporte le Dr Vololoniaina Raolison, directeur pays du programme « Wish 2 action ». Autrement dit, au moins un jeune sur 4 accède actuellement aux produits contraceptifs. « Contrairement aux critiques ou campagne anti-contraception, les méthodes contraceptives intégrées à Madagascar sont adaptées à tout le monde, y compris les jeunes. Chacun peut choisir le produit qui lui convient. Toutefois, des enquêtes et consultations médicales se font au préalable auprès des centres de santé. Les médecins délivrent des conseils éclairés aux intéressés, avant toute utilisation. Les méthodes contraceptives de longue durée restent les plus conseillées du moment », ajoute notre source.

Des ambassadeurs choisis

« Accès des jeunes à la contraception ». Tel est le thème du concours de plaidoyer sur la planification familiale organisé par le « Forum génération égalité » en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports. Une occasion pour les jeunes participants de porter leur voix et celle de leurs pairs sur l’importance de la SDSR, de la contraception ainsi que de la lutte contre la grossesse précoce. « La contraception n’est pas seulement une préoccupation des femmes. Les hommes en sont aussi concernés. Le couple devrait se concerter pour ce faire », précise Finaritra Andrianamelasoa, lauréat dudit concours. « Ils seront désormais considérés comme des ambassadeurs des jeunes. Nous avons pu constater leurs potentialités durant le concours. Ils seront appelés pour toutes activités de conception de décrets, de stratégies ou de politiques afférents à la jeunesse », informe Noro Haingo Rakotoseheno, directeur général de la jeunesse auprès du ministère de tutelle. « Leurs plaidoyers toucheront toutes les hiérarchies, depuis les présidents des Fokontany jusqu’aux autorités compétentes, en passant par les juristes et autres », ajoute- t-elle.

Notons que 18 jeunes âgés entre 15 à 24 ans ont participé au concours lancé le 4 septembre dernier. Chacun d’entre eux a fait une courte vidéo traitant l’un des sous-thèmes proposés. Les 6 finalistes, sélectionnés à travers leurs vidéos reflétant leur motivation, ont bénéficié d’une formation sur les techniques de plaidoyers, avant de se présenter face au jury. Les 3 lauréats ont reçu leurs prix vendredi dernier au Palais des Sports Mahamasina.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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