Publié dans Société

Evolution de la Covid-19 à Madagascar - Aucune transparence sur les statistiques réelles !

Publié le mercredi, 17 novembre 2021


Muet comme une tombe. Depuis l’arrêt du rapport récapitulatif hebdomadaire de la Covid-19, diffusé à la Télévision nationale, toutes les autorités sanitaires à Madagascar se murent dans le silence. Aucune information portant plus particulièrement sur les statistiques réelles du coronavirus n’est disponible. Or, les différentes sources officieuses ne cessent d’interpeller que de nouveaux sujets sont infectés par cette maladie virale. Des nouveaux porteurs du virus auraient été identifiés à Morondava ou encore des formes graves se présenteraient à Antsirabe et même dans la Capitale des décès auraient été déplorés. Et ceux qui fréquentent les grands hôpitaux publics sur le territoire malagasy n’ont pas cessé de confirmer la présence des malades de la Covid-19. Pourtant, il a fallu, par exemple attendre des semaines après la circulation des rumeurs, pour entendre le numéro un de la Santé publique, Professeur Zely Arivelo Randriamanantany officialiser une trentaine de cas positifs à Morondava. Le reste, on en passe ! Une source sûre impliquée de près dans la gestion de la crise sanitaire Covid-19 confirme que le ministère de tutelle, en collaboration avec les organismes internationaux, s’est déjà préparé à une éventuelle troisième vague.
Les personnes à l’affut de l’actualité se contentent ainsi des bruits de couloir et des rumeurs partagées sur les réseaux sociaux. Entre la peur d’un rebondissement de l’épidémie et le non-respect des gestes barrières sanitaires, les citoyens s’interrogent s’ils n’ont plus droit d’accès à des vraies informations. Pire encore, même les journalistes sont privés d’information. « Avec la levée de l’état d’urgence sanitaire, les données liées à la Covid-19 ne sont plus centralisées au niveau du ministère de la Santé publique. Les chiffres faisant référence aux nouvelles contaminations ou encore décès sans oublier les cas de guérison sont gérés par les Centres régionaux de commandement opérationnel de lutte contre la Covid-19 (CRCO-Covid-19) respectifs c’est-à-dire qu’il faut se référer aux directeurs régionaux de la Santé publique ou les gouverneurs, membres actifs pour s’informer », a récemment avancé un responsable auprès du ministère de la Santé publique. Malheureusement, les personnes contactées refusent catégoriquement de s’exprimer et redirigent les journalistes au niveau central. D’autant plus, la nouvelle organisation auprès du ministère de la Santé publique exige, pour toutes questions des journalistes relatives à la santé publique, qu’il faut s’adresser directement à la Direction de la communication. Et cette entité va se charger de rassembler les réponses à leurs questions. Cependant, cette nouvelle approche n’a jamais rien donné quand il s’agit du sujet Covid-19.
KR.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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