Publié dans Société

Infections respiratoires, diarrhée - Sept à dix hospitalisations d'enfants par jour

Publié le lundi, 22 novembre 2021

Un taux d'occupation à 80 %. Les 45 lits auprès du Centre hospitalier universitaire mère-enfant de Tsaralalàna (CHUMET) sont majoritairement occupés, notamment depuis le début de ce mois de novembre. « Le nombre d'hospitalisations grimpe durant la période chaude et pluvieuse, c'est-à-dire entre novembre et mars. Actuellement, nous enregistrons en moyenne sept à dix hospitalisations par jour. Les infections respiratoires aiguës, notamment la bronchiolite ainsi que la diarrhée en constituent les principales causes », informe le Pr Annick Robinson, directeur d'établissement du CHUMET. 

La propagation rapide de ces maladies saisonnières pourrait s'expliquer par le fait que les infections virales chez les enfants se transmettent par voie respiratoire. Les impacts du changement climatique ainsi que la pollution de l'air figurent également parmi les facteurs. A cela s'ajoute la saison des fruits, favorisant l'insalubrité et les maladies diarrhéiques, selon les constats. Cependant, des études devraient être réalisées avant de se prononcer sur l'existence ou non d'une épidémie, non seulement pour déterminer les facteurs mais aussi pour mieux élaborer une stratégie adaptée, d'après notre source.

Des parents en témoignent

Une longue file d'attente se forme dans la plupart des cabinets pédiatriques et centres de santé d'Antananarivo, depuis le mois d'octobre dernier. La majorité des patients sont atteints de bronchiolite ou de diarrhée, outre d'autres maladies virales comme l'angine, la conjonctivite, etc. Comme symptôme global, les enfants affectées par ces maladies saisonnières ont une forte fièvre. Certains toussent, avec le nez qui coule comme dans la grippe. D'autres perdent leur appétit et se sentent fatigués. 

« Mon fils est hospitalisé depuis maintenant 3 jours. Après une semaine de toux et de la grippe, il avait du mal à respirer et est devenu très faible, notamment la nuit. Nous l'avons emmené d'urgence à l'hôpital samedi dernier et depuis, il suit les soins ici », nous confie F.R., mère d'un enfant de 5 ans, hospitalisé dans un centre hospitalier d'Antananarivo. « Après la hausse de sa température, avec de la toux et le nez bouché, nous avons emmené notre fille chez le pédiatre, lequel nous a prescrit de l'antibiotique après 3 jours de traitement léger. Pourtant, elle avait de nouveau de la fièvre et une toux grasse 5 jours après. Nous sommes revenus chez le pédiatre. Il nous a expliqué que la pollution constitue la cause de cette maladie persistante. Il a recommandé le renforcement du système immunitaire de la petite, via un mois de cure de multivitamines, ainsi que le débouchage régulier de son nez et la prise journalière de la composition "citron-miel". Elle suit maintenant ce traitement à la maison », ajoute R.R., père de famille. Il a fait partie d'une trentaine de parents qui ont fait la queue à l'hôpital d'Ambohimiandra, dimanche dernier. Bon nombre de parents ont également partagé leurs vécus quant aux maladies de leurs enfants ainsi que les conseils adaptés sur les réseaux sociaux, notamment dans les groupes spécifiques sur Facebook…

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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