Publié dans Société

Pauvreté et consommation des ménages - Une enquête nationale pour mettre à jour les données

Publié le mardi, 23 novembre 2021



71,5%. Tel est le taux de pauvreté fourni par la dernière Enquête permanente auprès des ménages (EPM) menée en 2012. La situation s’est-elle améliorée ou s’est dégradée ces 9 dernières années ? Cette question aura prochainement sa réponse, tout comme d’autres relatives à l’emploi dans le secteur informel et le chômage, la situation de la mère et de l’enfant, etc. L’EPM 2021 va fournir des informations détaillées sur le niveau de consommation et les conditions de vie des ménages. Les dimensions de la vie quotidienne, entre autres le crédit, épargne, dépenses en santé, éducation, logement, transport, culture et mœurs ou encore les chocs et risques auxquels les ménages sont confrontés, seront pris en compte. « 280 agents de terrain, répartis en 70 équipes, s’assureront de la collecte des données sur terrain pendant 4 mois, jusqu’en mars 2022. L’analyse, le traitement et l’informatisation des données s’en suivront, afin d’obtenir des statistiques mises à jour dans des plus brefs délais, avec l’utilisation des nouvelles technologies », informe Zefania Isoara Romalahy, directeur général de l’Institut national des statistiques (INSTAT). Ce responsable encourage les ménages à bien accueillir les enquêteurs et de répondre clairement les questions posées, pour avoir des statistiques fiables.
Des indicateurs pour formuler des programmes
L’EPM devrait être réalisée à un intervalle de 2 à 3 ans. Pourtant, la dernière menée à Madagascar date de 2012. Une édition a déjà été menée en 2020, avant que la pandémie de Covid- 19 l’interrompe. Pourtant, les résultats d’une telle enquête d’envergure nationale servent d’indicateurs permettant de prendre des décisions et de déterminer des actions ou des projets de développement. « Les résultats de l’EPM permettront de mieux décider sur comment appuyer les ménages à mieux faire face, voire à lutter contre la pauvreté. Ainsi, la collecte, l’analyse, le traitement des données ainsi que la rédaction des rapports devraient se faire dans des conditions scientifiques avérées et précises. Des informations fiables vont contribuer à mesurer l’atteinte des ODD, d’une importance capitale pour l’émergence de Madagascar », s’exprime Coffi Agossou, directeur pays de l’OIT à Madagascar. « Les données sont utilisées pour formuler des politiques et programmations répondant aux besoins de la population. Elles servent également à mesurer les résultats des actions déjà entreprises pour le développement », ajoute Koffi Kouamé, représentant résident de l’UNFPA dans le pays.
Pour information, l’EPM 2021 opte pour une méthodologie d’échantillonnage, avec une sélection des ménages d’une manière aléatoire. Elle touchera au total 16 896 ménages, issus tant du milieu urbain que rural et représentant les 23 Régions de l’île. Sa réalisation se fait sur un financement de près de 2 millions de dollars, soit plus de 7,5 milliards d’ariary, y compris pour l’achat des matériels requis. D’ailleurs, les enquêteurs utiliseront des tablettes afin de gagner du temps mais aussi pour garantir la qualité des données collectées. L’INSTAT, organisme rattaché au ministère de l’Economie et des Finances, bénéficie de l’appui de nombreux partenaires, dont l’UNICEF, l’UNFPA, l’OIT, le PNUD ainsi que la Banque mondiale pour la tenue de l’enquête. Le lancement officiel de ladite enquête nationale s’est déroulé hier à Anosy.
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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