Publié dans Société

Variant Delta - Aucune trace à Madagascar !

Publié le jeudi, 25 novembre 2021


Aux dernières nouvelles, Madagascar est épargné du variant Delta. Détecté pour la première fois en Inde en octobre 2020, il est qualifié de « préoccupant » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du fait de sa transmissibilité élevée et sa capacité à provoquer une forme grave de la Covid-19. Cette nouvelle a été partagée par le ministère de la Santé publique (MINSANP) dans la soirée du mercredi dernier depuis sa page Facebook.

En effet, après des mois voire une année d’attente, la Grande île dispose enfin d’un séquenceur installé au Laboratoire d’analyses médicales de Madagascar (LA2M). Ses principales actions consistent à détecter les différents variants du coronavirus et à mieux anticiper l’évolution de l’épidémie. Désormais, les autorisés sanitaires malagasy effectuent régulièrement une surveillance épidémiologie allant dans ce sens. « Le travail de séquençage est actuellement réalisé en temps et en heure à Madagascar. Ainsi, cette analyse effectuée sur les prélèvements positifs à la Covid-19 montre que le variant Delta n’a pas encore franchi le territoire de Madagascar. Ce sont les souches ayant infecté lors de la première et la deuxième vague qui continuent de faire des victimes », a souligné le docteur Vololoniaina Nivoarisoa Manuella Christophère, directeur de la veille sanitaire, de la surveillance épidémiologique et riposte (DVSSR) auprès du ministère de la Santé publique. Rappelons que le séquençage est toujours passé par l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM), des échantillons envoyés en France et dont les résultats se font languir.
Vigilance
Toutefois, cette annonce n’écarte pas Madagascar d’un réel danger. Au contraire, le pays se prépare à une éventuelle contamination qui doit amener la population à être vigilante. Déjà avec la réouverture progressive des frontières aériennes, les menaces sont imminentes. Dans les Régions où ce variant a été mis en évidence, il se propage rapidement d’une personne à une autre. Par exemple, l’île Maurice, l’un des territoires de l’océan indien, fait actuellement face à une nouvelle vague de contamination en raison de l’arrivée du variant Delta. Après une forte vague de propagation de la pandémie au mois d’août, cette île sœur vit avec une nouvelle recrudescence du virus en ce mois de novembre. Une raison qui a poussé le Conseil des ministres dans la séance du 17 novembre dernier à décider de suspendre les vols commerciaux avec Maurice à partir de demain. En outre, le variant Delta est aussi devenu dominant sur le continent africain, ce qui a fortement amorcé la troisième vague. C’est pourquoi, le ministère de tutelle invite les citoyens à appliquer les gestes de barrières sanitaires. Et de poursuivre que pour rompre les chaînes de contamination, le « tracing contact » identifiant toutes les personnes en contact avec le nouveau porteur du virus constitue toujours la politique de gestion de la Covid-19. A la date d’hier, le pays totalise 6 personnes atteintes des formes graves du coronavirus.
K.R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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