Publié dans Société

Lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres - Emy Ga déplore les discriminations familiales

Publié le mardi, 07 décembre 2021



Intolérants. Bon nombre de malagasy le sont envers les LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres ). Cette discrimination commence au sein de la famille, selon les témoignages des victimes. Emy Ga, mannequin et styliste, en fait partie. « Les enfants LGBT sont souvent négligés, délaissés et maltraités par leurs parents, par rapport à ceux "normaux". Du coup, leur avenir reste incertain. Pour mon cas, la famille du côté de mon père m’a exclu et m’a rejeté depuis longtemps. C’est vraiment un empêchement pour moi de vivre pleinement ma vie. Ils n’hésitent pas et continuent de me mettre des bâtons dans les roues jusqu’à maintenant, alors que je suis indépendant. D’ailleurs, mon père m’a coupé les vivres depuis des années. Ils ne supportent pas de me voir réussir et briller malgré leur "haine" », nous confie le jeune transgenre. « Nous avons déjà joué cartes sur table, mais cela a empiré les choses », ajoute-t-il. Pour les LGBT, l’absence du soutien familial complique les choses. « C’est dur de supporter cette situation, laquelle entraîne divers impacts psychologiques. Cette discrimination fait mal. Il faut se faire aider face aux blessures engendrées. Pour mon cas, les psychologues, coachs en développement personnel ainsi que mes amis m’aident à surmonter ces problèmes », témoigne cet activiste en genre et en environnement.
L’information comme arme
 « L’intolérance et les discriminations envers les LGBT constituent des cas de non-respect des droits de l’Homme. Ces personnes ont le droit de vivre sereinement et de contribuer au développement du pays », reconnait Emy Ga. Pour y faire face, l’information constitue une arme pour les activistes, avec le soutien de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). « Une fois informés, les gens deviennent conscients, tolérants et les cas de discrimination baissent. La famille, c’est l’unité fondamentale de la société. Donc, tout doit commencer au niveau familial, que ce soit l’information, les sensibilisations, le respect des droits de l’Homme et de l’enfant, etc. », lance cet activiste. Quoi qu’il en soit, « la route est encore longue pour instaurer la culture de la tolérance à Madagascar ». Les LGBT confirment ce fait, notamment face aux pressions familiales et sociales qui pèsent sur eux. Selon les résultats d’une enquête relative aux LGBT, seuls 12 % des Malagasy sont tolérants envers les sujets concernant ces personnes. Pour leur part, les homosexuels et transgenres commencent à briser le silence. Ils veulent vivre leur vie sans piétiner celle des autres…
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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