Publié dans Société

Coupures d’eau - La population monte au créneau

Publié le mercredi, 08 décembre 2021

Grogne des usagers. La coupure prolongée d’eau a engendré la colère de la population. Depuis maintenant quelques semaines, plusieurs quartiers d’Antananarivo sont privés d’eau dont Ankatso, Ambatomaro, Manjakaray, Analamahitsy, Antsobolo, Itaosy Ankaraobato, Antananarivo-Avaradrano tandis que pour d’autres, l’approvisionnement ne suffit pas pour couvrir leurs besoins. Après les habitants d’Itaosy, Ambatomaro et Antsobolo, ceux de Manjakaray ont effectué une manifestation, hier. Ils ont éparpillé leurs bidons dans la rue afin d’exprimer leur rage. Si cette situation persiste, les observateurs craignent une explosion sociale.

Pour le Fokontany Manjakaray, les lessiveuses sont obligées de veiller toute la nuit pour pouvoir poursuivre leur activité dans la matinée. A Ambatomaro, par exemple, la bonbonne de la JIRAMA ne suffit plus. « Il n’arrive qu’à remplir 450 bidons par jour, contre 1 000 bidons en attente. Sur ce, les habitants doivent aller dans d’autres Fokontany pour trouver de l’eau, sinon, le prix est doublé, voire même triplé. « A chaque fois que le citerne d’eau est vide, nous sommes obligés de contacter la JIRAMA et attendre plusieurs heures », soutient Rakoto, habitant à Antsobolo. A Ankadikely Ilafy, Commune Antananarivo-Avaradrano, la coupure d’eau dure maintenant depuis 8 mois. L’eau du robinet ne coule que la nuit et seulement pendant deux à trois heures. 

Cette crise de l’eau est devenue un sujet préoccupant pour la population notamment les ménages ne disposant pas d’un compteur d’eau. Tout le monde est contraint de diminuer la quantité d’eau utilisée, tandis que d’autres l’achètent très cher. Si auparavant, le bidon jaune s’achète à 250 - 500 ariary, actuellement les prix avoisinent les 1 000 à 2 000 ariary. Ainsi, le nombre de bidons que chaque ménage peut se procurer est limité à 10 tous les deux jours. Ils sont seulement utilisés pour la cuisson, de quoi s’hydrater et faire la vaisselle.

Anatra  R.

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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