Publié dans Société

Epidémie de Covid-19 - Une centaine de fosses provisoires créées à Anjanahary

Publié le vendredi, 14 janvier 2022


Le plus grand et plus ancien cimetière de Madagascar situé à Anjanahary a accueilli une centaine de cadavres depuis le début de cette pandémie de Covid-19.  Après l'annonce de la réquisition pour enterrer les morts n'ayant pas de sépulture à Antananarivo et l'interdiction de sortir les dépouilles mortelles de la Région d'Analamanga en juillet 2020, 108 fosses provisoires y ont été créées. Géré par la Direction de l'Eau, Assainissement et Hygiène - connue auparavant sous le nom de BMH ou Bureau municipal d'hygiène de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA), ledit lieu reçoit non seulement les personnes décédées suite au coronavirus, mais aussi les morts qui ne peuvent pas encore être ramenés dans leur ville natale située à plusieurs kilomètres de la Capitale. Avant-hier, le docteur Anjarasoa Rasoanomenjanahary, chef de service de la Promotion d’hygiène auprès de la Direction de l'Eau, Assainissement et Hygiène, a avancé que les différentes mesures sanitaires, tout particulièrement l’interdiction de la veillée mortuaire des cas de Covid-19, ne sont pas encore levées. Pour cette raison, cette vieille nécropole de Madagascar s’étalant sur une surface de 12 hectares continue toujours d'abriter temporairement les cercueils.
A titre d’information, malgré l’ouverture des frontières à Analamanga, les corps doivent encore y rester deux années au minimum avant d'être rapatriés, a redit le docteur Anjarasoa Rasoanomenjanahary. Egalement, dans ce cas, la Direction de l'Eau, Assainissement et Hygiène de la CUA ne délivre aucune autorisation d’inhumer que durant la période sèche de l'année. Rappelons que le Gouvernement malagasy a décrété l'état d'urgence sanitaire en 2020, impliquant la fermeture des frontières d'Analamanga ainsi que l'enterrement immédiat des patients décédés de la Covid-19. Sur 66 lots de terrain, cinq sont réservés pour accueillir les dépouilles des victimes de cette pandémie. Et les frais de location annuelle d’une tombe restent à 100 000 ariary.
A part les cimetières communs situés à Anjanahary, d’autres tombeaux sont aussi fonctionnels pour les décès liés au coronavirus. A titre d’exemple, un « Fasan’ny firaisam-po » ou cimetière de solidarité a été également mis en place dans la Région d’Analamanga, plus précisément à Anosiala-Ambohidratrimo. Une cinquantaine de corps y ont été enterrés. La majorité d’entre eux sont des patients décédés de cette maladie virale auprès des CTC-19 et grands hôpitaux d’Antananarivo.
K.R.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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