Publié dans Société

Meurtre à Ivandry - Les enquêteurs procèdent à la reconstitution des faits

Publié le mercredi, 19 janvier 2022

L’enquête sur le meurtre de Junot Ramananarivo (35 ans), progresse. Hier, les Forces de l’ordre ont procédé à la reconstitution des faits, naturellement avec la présence du suspect lui-même, en l’occurrence L.Loïc, le ressortissant français avec lequel la victime s’est disputée à propos d’une dette, quelques minutes avant le drame. “Actuellement, nous sommes toujours en pleine investigation, à l’instar bien sûr de cette reconstitution des faits. Ce qui fait qu’il n’y a pas grand-chose à dire, du moins jusqu’au dénouement de l’enquête”, précise une source auprès de la brigade criminelle à Anosy. En attendant, le suspect devra donc croupir encore dans sa cellule de détention policière à la B.C, du moins jusqu’au terme de l’enquête préliminaire. 

Pour l’heure, un grand flou persiste sur les circonstances du meurtre. Mais il existe une certitude. Ce dimanche 17 janvier 2022, dans l’après-midi, Junot devrait rencontrer le Français qui devrait lui honorer une dette, soit la bagatelle de 600 millions d’ariary. Il s’agit de l’argent de transaction de girofle et de vanille. Mais là, les versions concernant le déroulement de l’assassinat de Junot divergent. L’une a avancé que le rendez-vous entre les deux hommes aurait eu lieu au domicile du patron d’entreprise français où ce dernier a éliminé l’homme d’affaires malagasy d’un coup de poignard. Une autre a affirmé qu’ils s’étaient rencontrés à bord d’un 4x4. Mais là aussi, on ne sait exactement à qui d’entre eux appartient cette voiture.

Le témoignage du bodyguard

Jusqu’à preuve du contraire, seul donc le témoignage du garde du corps de la victime, d’ailleurs la seule personne qui a vu et conversé la dernière fois avec Junot, semble être le plus explicite. Dans une narration quasi-chronologique des faits par le bodyguard, celui-ci raconte un changement, de dernier moment, de l’endroit où le rendez-vous entre les deux hommes, finalement fixé à Ivandry, dimanche dernier. En effet, ce même témoin raconte, du début jusqu’à la fin, l’issue tragique de la rencontre entre son patron et le Français. Il explique que Junot lui avait donné l’ordre de le rejoindre près de la station Jovena à Ivandry, en vue de son entrevue avec son interlocuteur. “Je ne savais pas qui il devra rencontrer. Mais à peine ai-je pu garer ma moto, voilà qu’il s’amenait déjà au volant de sa voiture pour reprendre aussitôt la route. Junot m’a indiqué un chemin ou plutôt un couloir situé un peu plus à gauche d’une boutique du quartier. Au fond de ce couloir, j’ai vu une Kia beige. Par la suite, j’ai barré l’accès au chemin en tournant le dos à ces véhicules se trouvant à l’autre bout du chemin. Là, je n’ai toujours pas su qui a parlé avec Junot”, continue-t-il. 

Mais 7 minutes après, l’homme d’affaires malagasy a appelé son garde pour lui dire que tout va bien, et que ce dernier devra s’éloigner du secteur de cette boutique. “Mais 45 ou 50 minutes après, je l’ai entendu hurler et m’appeler à son secours. Lorsque je l’ai vu, Junot était déjà tout en sang, presque sur l’ensemble du corps. C’était seulement là qu’il m’a dit qu’il s’agit de Loïc ! J’ai vu qu’un morceau de métal était resté planté dans son plexus. J’ai dégainé mon arme de service. Pendant cela, le malheureux s’effondrait sur le dos, la tête en premier, tout en retirant vivement l’objet tranchant de sa plaie alors que je lui ai conseillé de ne pas le faire”, renchérit notre interlocuteur.

Pendant que la victime a agonisé, le suspect Français a été arrêté par le garde du corps de Junot. 

Franck R.

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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