Publié dans Société

 Sinistrés d’Antananarivo - Les aides arrivent !

Publié le vendredi, 21 janvier 2022

« Nous devons rester unis dans les moments difficiles ». Le Président de la République Andry Rajoelina l’a affirmé lors d’une descente dans le site d’hébergement d’Andohatapenaka, jeudi dernier. Le nombre de sinistrés ne cesse d’augmenter suite aux pluies diluviennes du 17 janvier dernier. Le dernier bilan du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) en date du 20 janvier fait état de 23 428 sinistrés issus de 4 827 ménages.

Pourtant, les stocks de prépositionnement dudit bureau national sont en cours d’épuisement, à en croire son directeur général. Ces stocks servent de réponse d’urgence pour les victimes de catastrophe, y compris le « Kere » dans le Sud, les incendies ou encore les cas exceptionnels, dont les pluies diluviennes de cette semaine. Les aides provenant des institutions, associations et personnes de bonne volonté commencent à arriver au siège du BNGRC à Andrainarivo. « L’Etat n’a pas encore lancé un appel à solidarité pour les sinistrés, mais des donateurs se mobilisent déjà pour venir en aide aux concitoyens en détresse », reconnait le Général Elack Olivier Andriankaja, directeur général du BNGRC. Celui-ci fait une proposition de décision auprès des décideurs. Ces derniers sont au courant de la situation actuelle, avec les bilans et rapports réguliers envoyés, selon les informations recueillies.

Des donateurs à la rescousse

40 sacs de riz, 100 bidons vide, 150 cuvettes, 20 cartons de savon, 100 litres d’huile, 20 cartons de bougies, 2 sacs de sucre et 3 sacs de légumineuses. Tels sont les dons remis hier au BNGRC par l’association « Andry sy Fototra ho an’ny Fampandrosoana » (AFF). Celle-ci étant le premier donateur qui s’est déplacé à Andrainarivo pour remettre des dons, constitués en majorité par des produits de première nécessité (PPN), aux sinistrés d’Antananarivo. « Bien que la distribution de PPN ne fait pas partie de nos actions, cela s’avère nécessaire en ce moment pour répondre aux besoins des sinistrés. Nous nous empressions de les remettre au BNGRC afin qu’il se charge de la distribution auprès des bénéficiaires », avance Haingo Ravatomanga, présidente d’honneur de ladite association œuvrant dans le social et l’humanitaire. 

Après l’AFF, les députés de Madagascar, conduits par la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, ont remis 2 tonnes de riz destiné aux sinistrés d’Antananarivo. Un geste loué par le directeur général du bureau national, lequel a octroyé un certificat de reconnaissance pour chaque donateur. « Je peux vous promettre que les aides arriveront à leurs bénéficiaires », a-t-il rassuré. Selon les informations recueillies, les aides se manifestent à travers la distribution de repas chauds, avec le ministère de la Population, pour ceux qui s’abritent auprès des sites d’hébergement. Ils sont recensés et constituent les principaux bénéficiaires. Les Chefs Fokontany et ceux des Districts devraient suivre de près la situation auprès de leurs Circonscriptions et dans les sites d’hébergement pour éviter l’intrusion de tierces personnes. Selon les prévisions, les sinistrés pourraient rentrer chez eux à partir de la semaine prochaine si le futur cyclone « Ana » n’affectera pas le temps qu’il fait dans la ville des mille. Aussi, les forces civiles et militaires travaillent jour et nuit pour faire face à la situation post-intempérie…

Patricia Ramavonirina 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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