Publié dans Société

Glissements de terrain sur la Haute ville - Des habitants s’entêtent à rester sur les lieux !

Publié le mardi, 25 janvier 2022

Une évacuation difficile. Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) a lancé une alerte rouge quant à la menace de glissements de terrain ou la chute de rochers sur la Haute ville. Ce danger imminent concerne 14 Fokontany à savoir Amparibe, Ambatovinaky, Tsimialonjafy, Ambanin’Ampamarinana, Ankadilalana, Tsarafaritra, Ambohipotsy, Andohamandry, Ifaliarivo Ambanidia, Manjakamiadana, Andafiavaratra, Ambavahadimitafo, Ankazotokana Ambony  et Ambohitsiroa VN.

La majorité des habitants de ces localités classées dans la zone rouge s’entêtent pourtant à rester sur les lieux. D’après les témoignages, ce sont seulement les femmes et les enfants qui ont quitté leurs habitations, pour aller vivre dans les sites d’hébergement ou chez leurs proches. Les hommes restent à la maison pour surveiller leurs biens. « Nous sommes dans une situation pénible, pourtant, des voyous profitent encore pour dérober tout sur leur passage. Sur ce, nous sommes obligés d’y rester, malgré les dangers qui planent », soutient un père de famille. Ils ont quitté l’endroit lundi soir, avant d’y revenir dans la matinée comme si de rien n’était. Pourtant, à Ambanin’Ampamarinana, un terrain commence à glisser, plus précisément sur la pente où le nom « Antananarivo » est sculpté, indique le BNGRC. Cet endroit est le plus dangereux.

Evacuation manu militari

Avec l’entêtement de bon nombre d’habitants à rester chez eux malgré le danger qui les guette, les responsables usent de tous les moyens pour l’évacuation. « Nous avons dû faire pression aux habitants des quartiers de la Haute ville pour qu’ils quittent les zones rouges, mais certains y sont encore restés. Ils devront faire une lettre d’engagement quant à leur choix et seront responsables de ce qui va arriver », informe Charmant Rabemananjara, délégué au maire du 2è Arrondissement d’Antananarivo. Pour sa part, le directeur des études et de gestion des risques auprès du BNGRC en la personne de Paolo Solonavalona Raolinarivo avise d’une évacuation manu militari. « Les militaires vont entrer en scène pour obliger les habitants récalcitrants à quitter les lieux et pour éviter le pire. Sauver des vies et protéger les gens constituent notre devoir », a-t-il souligné. Les responsables des Fokontany renforcent, quant à eux, les sensibilisations des habitants sur les risques et menaces encourus. Ils se disculpent de toute responsabilité quant à l’obstination des habitants à rester. Les personnes évacuées sont aussitôt accueillies dans les sites d’hébergement, où tous les secteurs sont mobilisés. Selon les informations recueillies, 80 sur 154 ménages ont quitté le Fokontany de Tsimialonjafy dans la matinée d’hier. Ils sont accueillis à l’EPP Soldat. Plus de 400 familles sinistrées des Fokontany d’Ambanin’Ampamarinana et d’Ankadilalana sont abritées à l’INFP Mahamasina.

Recueillis par Anatra R. et Patricia R.

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Editorial

  • Dans le recueillement et dans la dignité !
    Le sang a coulé. Des vies ont péri.Dirigeants politiques en place, camp de l’Opposition toutes tendances confondues, acteurs de la société civile, simples citoyens sur l’étendue du territoire national ont commémoré ensemble dans le recueillement, le respect et dans la dignité les tristes évènements du 29 mars 1947. Les soixante-seize années qui ont coulé n’ont jamais réussi à écorner ni à affaiblir les feux sinon la flamme du patriotisme.Quoiqu’on dise, les « évènements du 29 mars 1947 » accusèrent la barbarie des colons ainsi que les « Corps expéditionnaires » africains notamment sénégalais dépêchés à Madagasikara et ce pour mater les supposés insurgés. Des représailles surdimensionnées ! Sans foi ni loi et sans autre forme de procès, les Vazaha et consorts ont écrasé des vies humaines, des civils innocents. Ils ont détruit ou incendié des habitations, des plantations, etc. Le bilan des victimes varie selon le positionnement politique. La presse…

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