Publié dans Société

Trafic d’or aux Comores - Les deux trafiquants malagasy jetés en prison

Publié le mardi, 25 janvier 2022

Après une longue semaine d’attente, le sort des deux passeurs malagasy arrêtés puis extradés des Comores pour trafic d’or, les fameux 49kg, a été finalement ficelé. Il s’agit d’Azaly Pacheco et de Pierre Stenny. Car après le déferrement des deux hommes au pôle anti-corruption ou PAC d’Antananarivo, ils ont été immédiatement placés sous mandat de dépôt à Antanimora.

Ce qui ne manque pas de susciter à la fois l’étonnement et l’incrédulité générale vu l’ampleur des méfaits des concernés. En réalité, les accusés mériteraient même un séjour au bagne de Nosy Lava plutôt qu’à la maison centrale de la ville, si on peut l’exprimer ainsi. Primo, ils sont multirécidivistes car ils ont été mentionnés également dans l’affaire des 73,5 kg d’or du pays saisis cette fois-ci en Afrique du Sud, l’année dernière. De toute façon, ils sont recherchés depuis un an dans le cadre de cette affaire en décembre 2020. Les suspects ont toujours réussi à échapper à la vigilance des autorités, aussi bien malagasy qu’étrangères. Mais il y a pire. Le procureur des Comores dispose moult renseignements judiciaires concernant les deux trafiquants malagasy arrêtés dans son pays. C’est lui qui a révélé comme quoi les suspects auraient effectué 11 opérations similaires, c’est-à-dire de transit clandestin d’or, avant que les autorités de l’île voisine ne parviennent finalement à mettre la main sur eux, vers fin décembre 2021.  Et lors de leur arrestation à l’aéroport de Moroni, les Forces de l’ordre comoriennes leur ont surpris 1kg d’héroïne. 

Mais revenons sur cette décision de la Justice qui a préféré la prison d’Antanimora et non celle de Tsiafahy, vu le caractère national de l’affaire. Sans doute, elle aurait été motivée par le souci d’éviter  surtout tout contact entre les deux récents prévenus avec leurs co-accusés, qui croupissent justement à Tsiafahy, et qui sont trempés dans le transit des 73,5 kg d’or en Afrique du Sud. 

Malgré tout, le rapatriement  des 49 kg d'or saisis reste incertain. Autre question qui mérite des éléments de réponse, celle de savoir qui sont donc les commanditaires.  Car rien ne permet de vérifier la véracité, ni de confirmer l’information, encore officieuse bien sûr alléguant qu’ils sont deux dont l’un de nationalité malagasy, et l’autre étrangère. Quoi qu’il en soit, le ministre de la Justice malagasy, Imbiky Herilaza était ferme sur ce point. Et tôt ou tard, les cerveaux du narcotrafic seront démasqués. Lors d’une récente interview sur cette affaire, il a bien promis que l’enquête de la Justice va apporter d’autres révélations importantes. Pour le moment, il affirme n’être pas en mesure d’en dire davantage, secret de l’instruction oblige. 

Franck R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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