Une aide humanitaire d’urgence s’impose. L’UNICEF et ses partenaires à Madagascar soutiennent environ 75 000 personnes dans le besoin suite au passage dévastateur du cyclone Batsirai à Madagascar. L’évaluation de l’étendue des dégâts et les besoins se poursuit actuellement, avec les organismes onusiens, les ONG partenaires et le Gouvernement. "Des dizaines d'écoles et de centres médicaux ont été endommagés ou détruits par Batsirai, ce qui a un impact direct sur la vie des enfants", a déclaré Jean François Basse, représentant résident de l’UNICEF. " En réponse à cette urgence, nous devons répondre aux besoins immédiats, mais aussi planifier sur le long terme en reconstruisant mieux, y compris avec des bâtiments plus résilients », ajoute-t-il.
Parmi les besoins les plus pressants figurent l'eau salubre et potable et un assainissement adéquat pour éviter les flambées de maladies d'origine hydrique, selon les constats lors des descentes sur terrain dans les zones les plus affectées. A cela s’ajoute la fourniture de médicaments, de nourriture, d’appareils de cuisson et d'autres articles ménagers de base pour la survie. Pour soutenir la reconstruction et le rétablissement des services sociaux de base, dont l’éducation et la protection de l’enfance, les transferts monétaires s’avèrent aussi indispensables. "Nos équipes sur le terrain travaillent main dans la main avec des partenaires gouvernementaux pour porter assistance aux personnes les plus gravement touchées par cette crise. Avec les dégâts touchant des zones aussi vastes, nous devons nous assurer qu'il y a équité dans la réponse et que personne n'est laissé-pour-compte ", affirme le représentant résident de l’UNICEF.
Madagascar est déjà confronté à une grande sécheresse dans le Sud et les effets de la tempête tropicale Ana qui a frappé quelques semaines plus tôt, lorsque ce cyclone s’est abattu aussi sur l’île. « Dans un pays où 77% de la population vit avec moins de 1 dollar par jour, les tensions supplémentaires causées par Batsirai poussent les capacités de réponse à la limite, tout en faisant courir un risque encore plus grand aux personnes vulnérables », communique ledit organisme œuvrant en faveur de l’enfance. La reconstruction des vies et des infrastructures nécessite ainsi des efforts intensifs.
Recueillis par Patricia Ramavonirina