Publié dans Société

Week-end noir pour les deux-roues - Trois scootéristes tués, un autre attaqué

Publié le dimanche, 13 février 2022


Et la série sombre semble n’être pas prête de s’arrêter pour les motards, précisément les scootéristes de la Capitale. En l’espace de quelques heures, entre la nuit du vendredi et samedi soir dernier, on a enregistré trois morts à la suite d’accidents tragiques dus à la circulation, mais aussi un blessé grave : il s’agit d’une passagère d’un des scooters accidentés. Le pire dans cette histoire, c’est que la victime est enceinte. Mais il n’y a pas que les accidents. Les assauts de bandits se poursuivent. C’était le cas vers 20h, samedi dernier, toujours sur la route digue. Nous allons encore y revenir, mais parlons d’abord de ces effusions de sang qui ont endeuillé des familles en l’espace de quelques heures, du moins vers le début du week-end.
Sans doute, le drame survenu vers 20h près du rond-point d’Anosizato fut le plus meurtrier. Deux motos scooters y étaient entrées en collision, causant ainsi la mort de leurs pilotes, des hommes encore dans la force de l’âge. D’après une source auprès d’une compagnie urbaine du commissariat central de Tsaralalàna, les victimes auraient succombé sur le coup. Et comme nous l’avions susmentionné, la passagère d’un des scooters est gravement touchée alors qu’elle est enceinte. Actuellement, elle demeure sous soins à l’HJRA Ampefiloha. Cet accident a provoqué un grand attroupement de badauds qu’il a fallu pour les éléments de ladite compagnie urbaine de Tsaralalàna ainsi que leurs collègues du poste d’Ilanivato d’y déployer un périmètre de sécurité. De son côté, la Brigade des accidents ou BAC de Tsaralalàna a fait un constat. Le Bureau municipal d’hygiène ou BMH a transporté les dépouilles des deux scootéristes à la morgue d’Ampefiloha où les médecins devront les autopsier.
L’autre accident ayant provoqué une perte en vie humaine, celle du pilote d’une moto de marque France Rider vers 20h vendredi dernier à Namontana. Le deux-roues s’était télescopé avec un camion transportant des gravats. Le choc était tel que le sang a giclé et la chaussée en était souillée. Le crâne du motard se serait littéralement fendu que le port d’un casque était rendu inutile, lequel s’était d’ailleurs brisé en deux. Des témoins affirment avoir vu le camion prendre la fuite après les faits.
Enfin, les coupeurs de route semblent être déterminés à sévir encore. Les faits récents remontent toujours à samedi dernier, aux environs de 20h dans un point situé entre le CDA d’Ampasika et la station Total où un scootériste a failli perdre à la fois sa vie, et sa moto sans son réflexe de survie. Trois assaillants l’y avaient intercepté. “L’un des agresseurs a feint de traverser la voie. Du coup, le motocycliste a dû ralentir son allure lorsque deux autres bandits ont surgi pour l’attaquer et lui assener des coups, l’envoyant ainsi à terre. La victime fut blessée”, relate une source. Mais dans un sursaut de contrôle de soi, le motard a pu se redresser, et malgré son état, il a pu reprendre rapidement la route, la puissance de sa moto aidant. Du coup, il a foncé vers un poste de police sis à une centaine de mètres de l’endroit où il fut attaqué. En y retournant à côté du motard, les Forces de l’ordre n’ont pu trouver les traces des assaillants. Des observateurs ne manquent pas de noter que les coupeurs de route devront résider dans le coin pour qu’on ait perdu rapidement ainsi leurs traces. Alors que les plaies laissées par l’agression mortelle de Natou, cet autre motocycliste victime de ce genre d’assaut barbare à l’intersection de voies menant à Ambohitrimanjaka, ne s’étaient pas encore cicatrisées, voilà donc que les malfaiteurs entendaient remettre leur sale coup quelques kilomètres seulement de là.
Franck R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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