Publié dans Société

Mialy Rajoelina au lancement de « Debout » - « L'acceptation du handicap est la plus belle victoire »

Publié le jeudi, 31 mars 2022

« Elles ont fait le choix de s'accrocher à des objectifs pour rêver, pour être autonomes, pour travailler, pour marquer la différence, pour réussir, pour être debout », s'est exprimée la Première dame Mialy Rajoelina, également présidente de l'association Fitia, dans la soirée de mercredi dernier au Canal Olympia, Andohatapenaka, lors de l'avant-première de « Debout ».

Ce film documentaire relate le quotidien des femmes handicapées, plus précisément de 4 femmes extraordinaires en situation de handicap. Il s'agit de Fela, Nourina, Lahatra et Marie-Claire, des femmes courageuses et inspirantes. L'une est née sans ses deux mains et sans pied droit, l'autre sans sa partie inférieure. Deux autres ont perdu l'usage de leurs jambes dans des circonstances difficiles à leur enfance. 

« Chacune de vous nous a donné une belle leçon de vie : la situation de handicap n'est pas un obstacle et l'acceptation de votre handicap est votre plus belle victoire. Ainsi, je tiens à vous féliciter pour vos parcours respectifs », a affirmé l'épouse du Président de la République, admirative. « Vous nous avez démontré que même quand tout va mal, vous avez appris à garder la tête haute. Dans votre condition physique difficile, vous avez réussi à repousser vos limites », a-t-elle ajouté.

Des modèles de réussite

Les 4 femmes handicapées du film documentaire « Debout » mènent un combat au quotidien, dès leur réveil du matin au coucher du soleil. Si se lever de son lit, parmi les gestes les plus simples, parait normal pour une personne valide, cela constitue un rituel épuisant pour elles. C'est le moment pour ces femmes de mettre les appareillages lourds à porter afin de pouvoir user de leurs jambes et se déplacer. « Vous êtes toutes les quatre des modèles de réussite…Vous nous avez montré que vous n'avez pas besoin de rentrer dans des moules pour être heureuses. Vous nous avez permis de réaliser que l'unique personne qui nous accompagne toute notre vie c'est nous-mêmes et que nous devons prendre soin de nous. Vous avez compris qu'on ne se libère pas d'une chose en l'évitant, mais au contraire en l'affrontant. Vous pouvez être fières de vous ! Je suis fière de vous. Et je suis là, debout, à vos côtés », s'est adressée la Première dame à ces femmes extraordinaires.

10 ans de l'AFHAM

« Debout » met en lumière le quotidien de ces 4 femmes d'exception afin de susciter la bienveillance dans le cœur de chacun face aux défis auxquels les personnes en situation de handicap doivent affronter quotidiennement. Ce film documentaire dénonce également une société de jugement, d'après Mialy Rajoelina. « Que sont nos problèmes et nos insatisfactions comparés à leur situation ? Se plaignent-elles autant que nous de leurs souffrances ? Tout ce qu'elles demandent, c'est la considération et le respect : être acceptées et non discriminées. Donnons-leur cette place qu'elles méritent pleinement », a avancé la fondatrice de Fitia. « J'ai reçu les messages et je ferai tout ce qui est à mon pouvoir pour vous soutenir », a-t-elle promis aux femmes handicapées. La réalisation du film constitue un bel  hommage aux 10 ans de l'Association des femmes handicapées de Madagascar (AFHAM). Cela a pu se faire grâce à l'initiative de 3 autres femmes, dont la réalisatrice et photographe Felana Rajaonarivelo. Le directeur général de Canal + a pour sa part promis la diffusion du film au niveau mondial. Toutes ses recettes seront allouées pour le soutien de l'AFHAM.

Recueillis par Patricia Ramavonirina 

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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