Publié dans Société

Lutte contre la malnutrition à travers NUTRISUD - « Kapik’nakà », au profit de 120 000 enfants par an

Publié le vendredi, 01 avril 2022


Alain Mérieux, président de la Fondation portant son nom, et son épouse sont actuellement dans nos murs. Une occasion de constater de visu l’avancée du projet de lutte contre la malnutrition dans le Sud, à travers l’usine NUTRISUD. Une descente à Fort-Dauphin s’est tenue hier avec le Président de la République Andry Rajoelina et la Première dame, en compagnie des hôtes ainsi que d’autres autorités et partenaires.

Le projet se concrétise. Après son opérationnalisation au mois d’octobre 2021, l’usine NUTRISUD commence à sauver des vies contre la malnutrition infantile, notamment dans les Régions d’Androy, Anôsy et Atsimo-Andrefana. Et cela à travers sa production qu’est le complément nutritionnel baptisé « Kapik’nakà », signifiant « mon arachide », spécialement conçu selon les besoins du pays. Il s’agit d’une solution à la malnutrition, d’après Mialy Rajoelina, également présidente de l’association Fitia. Ladite association fait partie des collaborateurs dans la réalisation du projet, avec la Fondation Mérieux et le groupe NUTRISET. « Les dosettes nutritionnelles ont commencé à être distribuées aux écoliers dans les 20 cantines que l’association FITIA soutient quotidiennement depuis le mois de janvier de l’année passée, soit 9 697 enfants bénéficiaires. Une stratégie de distribution a été élaborée par NUTRISET afin de pouvoir toucher le maximum d’écoliers. A partir du mois prochain, 120 000 enfants âgés de 5 à 13 ans bénéficieront annuellement de "Kapik’nakà", et ce, gracieusement », a déclaré hier la Première dame, durant la visite de l’usine. Les compléments nutritionnels sont servis aux enfants au petit-déjeuner. Tandis qu’au déjeuner, ils reçoivent le repas quotidien préparé par l’association Fitia. Ces interventions ont permis de diminuer considérablement le taux d’absentéisme scolaire, tout en donnant de l’emploi à la population locale.

Diverses perspectives
La mise en place, la construction et l’opérationnalisation de l’usine NUTRISUD a été la première phase du projet, effectuée avec succès. Actuellement, la 2ème phase se prépare avec de nouveaux partenaires, dont la Direction de coopération internationale de Monaco, ainsi que diverses perspectives. L’utilisation de matières premières dans le développement d’une nouvelle formulation du complément alimentaire en fait partie. A cela s’ajoute l’augmentation de la capacité de production de l’usine, en réduisant la matière plastique pour les dosettes. Un système de doseuses de 3 kg recyclables, développées et fournies par NUTRISET pour remplacer progressivement les dosettes, est ainsi prévu. D’un autre côté, la réhabilitation et l’équipement du laboratoire au sein du Centre hospitalier de Fort-Dauphin permettra d’y effectuer directement les analyses microbiologiques et nutritionnelles quotidiennes des matières premières et des produits finis « Kapik’nakà », sans passer à l’Institut Pasteur situé à Antananarivo. En partenariat avec le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage ainsi que l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ), les filières agricoles seront développées pour intégrer les matières premières sélectionnées. Cela permettra de créer de nouvelles sources de revenu pour des coopératives agricoles, en priorisant les femmes.
 « Deux ans après la visite du Président de la République Andry Rajoelina à Lyon, l’usine NUTRISUD a été inaugurée. En deux ans, nous avons atteint la capacité de franchir tous les obstacles malgré la pandémie de Covid-19 (…) », s’est réjoui Alain Mérieux. Il a également insisté sur la nécessité de multiplier par 4 ou par 5 la production de l’usine NUTRISUD afin d’atteindre les objectifs. « Grâce à ce projet, nous allons voir des enfants qui arrivent à l’école le ventre plein, qui vont étudier, assurer leur avenir et celui de leur pays », s’est exprimée Adeline Lescanne, directeur général de NUTRISET. Pour sa part, la ministre des Relations extérieures et de la Coopération auprès de la Principauté de Monaco, en la personne d’Isabelle Berro Amadei, a confirmé son engagement dans ce projet, en précisant que la nutrition et la sécurité alimentaire font partie de ses priorités.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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