Publié dans Société

Prise en charge des enfants des rues - Une quinzaine de centres d’accueil opérationnels

Publié le mardi, 12 avril 2022


Difficile. Convaincre les parents à intégrer leurs enfants dans les centres d’accueil et de prise en charge des enfants en situation des rues reste laborieux pour les acteurs. « Dans la plupart des cas, les enfants sont considérés comme des objets pour mendier. Les envoyer dans les centres réduit l’argent encaissé par leurs parents, c’est pourquoi ils en deviennent réticents », avance Ando Nomenjanahary, présidente de la Plateforme de la société civile pour l’enfance (PFSCE). Une fois qu’ils sont admis, l’éducation des enfants des rues à respecter l’hygiène et la discipline constitue un autre combat, d’après les acteurs. Cela prend plusieurs semaines, voire des mois, avant qu’ils s’habituent à une nouvelle vie dans un nouvel environnement.
15 sur les 59 associations et ONG membres de la PFSCE œuvrent dans la prise en charge des enfants des rues. Autrement dit, une quinzaine de centres d’accueil sont opérationnels à Antananarivo, outre ceux gérés par d’autres organismes.  Pour l’ONG Manda, 2 centres sont localisés à Tsiadana, un autre à Ambatobe et le dernier à Ambohijanaka. « La sélection des enfants à accueillir dans les centres se fait notamment la nuit puisque ceux qui dorment dans les rues en sont prioritaires. Dans la journée, ceux qui mendient ou qui vendent des sachets plastiques dans les rues avant de rentrer chez eux sont détectés. Aussi, certaines cibles consultent directement les centres, à leur initiative ou convaincues par leurs amis. Dans tous les cas, des enquêtes et descentes chez eux se font avant toute admission », informe Miarintsoa Razakaniaina, de l’ONG Manda, parmi les 4 entités qui mettent en œuvre le projet « Sandratra » en faveur des enfants des rues. Les résultats de ce projet semblent palpables, si l’on tient compte des chiffres en 2021, avec 359 enfants des rues scolarisés et 251 remis à niveau ainsi que 404 jeunes en parcours d'insertion professionnelle.
La journée internationale des enfants en situation de rues, célébrée hier, a été une occasion de regrouper les acteurs pour se connaître et présenter leurs activités pour une meilleure coordination. C’était également le moment d’interpeller les autorités, acteurs et citoyens face à la situation alarmante endurée par ces enfants, notamment la violence sous toutes ses formes, faute de protection. Certaines autorités présentes à la table ronde d’hier à Anosy, entre autres celle représentant la Commune urbaine d’Antananarivo, se sont engagées à renforcer leurs activités en faveur de ces enfants défavorisés. Notons qu’aucune statistique n’est disponible après 2018. Avant, l’on a répertorié 12 000 enfants des rues âgés de moins de 15 ans dans la Capitale, des statistiques obtenues lors de la campagne de vaccination antipolio. Ces chiffres ont surement augmenté ces dernières années, avec la crise sanitaire et économique liée à la Covid- 19. De plus, les gens des rues ne jouissent pas de la planification familiale et ont de nombreux enfants…
Patricia Ramavonirina  

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  • Quid de la vérité ?
    « Toute vérité n’est pas bonne à dire ». Un apophtegme ancré dans la pensée des gens. Un précepte qui traduit une forme de réflexe moralvoulant éviter le choc au sein de la communauté. Le quotidien que vous avez entre les mains ambitionne l’inverse « Toute vérité est bonne à dire ». Unemaxime révolutionnaire voulant défier l’ordre des choses. Un défi qui se propose de ramer à contre-courant de la pensée établie. A nos fidèles lecteurs d’en juger ! Avons-nous été à la hauteur de la devise ? Nos ancêtres les « Ntaolo », dans leur démarche d’esprit précautionneuse estiment que la « vérité » est insaisissable, difficile à circonscrire. Ils évitent la prétention de dire avoir de façon formelle la « vérité ». Ils préfèrent s’abstenir et ne pas l’affirmer ouvertement. C’est difficile et compliqué ! Les « Ntaolo » se cachent derrière des termes « peut-être ceci ou…

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