Publié dans Société

Week-end pascal - 15 personnes périssent par noyade

Publié le mardi, 19 avril 2022


Certains ne manqueraient pas de noter tristement : “l’eau a tué plus que le deux-roues” pour cette fête de Pâques 2022. Effectivement, les tristes faits liés aux décès par noyade enregistrés durant le récent week-end, et qui ont endeuillé des familles dans quelques villes du pays, le confirment. Sans doute, le drame survenu sur le lac touristique de Tatamarina à Betafo, dans le Vakinankaratra, marque encore les esprits. C’est que le bilan s’y alourdit davantage. Les dépouilles d’un chef de famille ainsi que du commandant du petit navire, tous deux ayant été déclarés portés disparus, ont pu être finalement ramenées en terre ferme, en milieu de soirée, lundi dernier. Ce qui porte ainsi à six le nombre des victimes ayant perdu la vie dans le naufrage de cette embarcation. Quatre d’entre elles sont issues d’une même famille d’Antsirabe. Dix autres de ses passagers de la pirogue sont indemnes.
Alors que les proches pleurent leurs morts, les autorités locales ont pris une mesure contre l’armateur. De même, décision fut prise pour interdire désormais l’utilisation de ce type d’embarcation pour naviguer sur le lac.
A Mahajanga, l’eau a également fait deux victimes, le lundi de Pâques dernier. Les drames se sont succédé à un intervalle de quelques heures et étaient survenus sur la plage du Grand Pavois où une jeune fille de 11 ans s’y était tragiquement noyée vers le début de l’après-midi. Quelques moments avant cela, précisément vers 6h du matin, un jeune garçon de 13 ans a péri dans les mêmes et pires conditions en voulant se baigner. Certes, les secours ont réussi à repêcher les deux corps avant de les transporter rapidement à l’hôpital. Malheureusement, ni la fillette, ni le jeune garçon n’ont tenu le coup malgré les ultimes tentatives des médecins de l’hôpital pour les ranimer.

Mais lundi de Pâques fut encore assombri par une autre tragédie, survenue cette fois-ci à Fenoarivo-Atsinanana où trois jeunes lycéens ont également péri en mer lors d’une baignade. Les victimes ont étudié au lycée de Vavatenina et entendaient passer le week-end de Pâques à Fenoarivo-Atsinanana. Les faits. L’un d’eux fut d’abord englouti par les vagues, selon une source d’information. En voyant cela, ses deux copains ne pouvaient s’empêcher de tenter de le sauver. Malheureusement, la houle était telle que ces derniers ont rapidement disparu, eux aussi, sous les flots. Les autorités maritimes locales ont mobilisé des vedettes rapides en vue des recherches des disparus, mais en vain. D’après le commandant d’une unité de la Gendarmerie basée dans cette localité, l’endroit où les victimes s’étaient noyées, est déconseillé pour la baignade du fait de la puissance, sinon de la dangerosité des vagues qui y déferlent. Quelques mois plus tôt, les membres d’une famille de vacanciers y ont également péri dans des circonstances tragiques.
Toujours lundi dernier, un homme courageux s’est sacrifié en tentant de sauver sa belle-sœur d’une noyade, cette fois-ci à Maroantsetra. Ils étaient trois dont la victime et son épouse à faire leur promenade dans le secteur du pont d’Anjahagnambo lorsque la belle-sœur a fait une chute par-dessus les rambardes du pont, manquant ainsi de se noyer sérieusement. Sans hésiter, l’homme a plongé dans l’eau afin de la secourir. Si la dame était tirée d’affaire, le cas ne l’était malheureusement pas pour son beau-frère. A son tour, il a disparu rapidement sous les flots. Son corps sans vie n’a pu être repêché de l’eau que dans la journée d’hier.
Dans la pointe Sud du pays, précisément sur une plage de Beloha Androy, des familles ont été également endeuillées par les pertes de proches, toujours lundi dernier. Là, six personnes ont voulu se baigner à la plage de Lavanono lorsque les puissantes vagues les ont entraînées brutalement vers le fond. Trois baigneurs ont trouvé la mort tandis que les trois autres sont indemnes.
Franck R.

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Editorial

  • L’éternel problème !
    La JIRAMA, une problématique sans issue. Endettée jusqu’au cou, obérée jusqu’à la moelle, la Compagnie nationale d’eau et d’électricité tue et se tue. Souci au quotidien et éternel problème des usagers et de la population en général et en pleine phase de déclin, la JIRAMA continue d’emm… l’innocent peuple. Les dirigeants du tout puissant syndicat des employés de la compagnie concoctent un mouvement de grève. En cause, le changement de statut de la JIRAMA en société anonyme à caractère commercial. Donc, une entreprise régie par la loi 2014 – 014 où l’Etat est seul actionnaire mais prévoit l’intégration du secteur privé au conseil d’administration. Le processus de changement a démarré lors du Conseil des ministres décentralisé à Mahajanga le 6 mars 2025 et publié au Journal officiel (J.O.) du 15 avril 2025. Il s’agit d’une des recommandations sinon des conditionnalités des institutions de Bretton Woods dont en particulier la Banque…

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