Publié dans Société

Désorganisation du paiement des vacations des enseignants-chercheurs - Les entités concernées se renvoient la faute

Publié le vendredi, 22 avril 2022

Au cours de ces deux derniers jours, maîtres de conférences, professeurs d'université, enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants, tous sans exception, exerçant à l'université d'Antananarivo, ont fait la queue devant le Centre de chèques postaux (CCP) sis à Tsaralalàna afin de recevoir leur vacation datant de 2018-2019.

Cette organisation voire désorganisation du paiement, impliquant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) en tant que ministère de tutelle, l'université d'Antananarivo (UA) ainsi que la « Paositra Malagasy » (PAOMA), a choqué la population universitaire et même les simples citoyens. Face aux coordinations qui lui ont été réservées, la toile a également manifesté son mécontentement. Contactées hier, aucune de ces entités ne veut reconnaître et admettre les véritables raisons de la décision de les faire attendre durant des heures pour ne recevoir que les 25 % de leurs vacations.

Pour sa part, la « Paositra Malagasy » a pris le devant dès jeudi dernier en publiant un communiqué depuis sa page Facebook. Tout en se défendant, elle renvoie la balle au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi qu'à l'université d'Antananarivo. D'après ses explications, l'ordre du paiement de masse venait du ministère comme l'ordre de virement bancaire déjà effectué pour les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l'université de Tuléar. Et que c'était l'envoi tardif de la liste finale des bénéficiaires vers la Poste qui a ajourné ce paiement. Questionné à ce sujet, le MESUPRES a complètement nié de l'avoir ordonné, tout en soulignant que de telle décision n'est pas de son ressort. « Le ministère ne s'immisce pas dans le paiement. Tout ce qui est question argent ne concerne que l'université qui délivre la liste des bénéficiaires et la Paositra Malagasy ne fait qu'exécuter tout le processus. Nous avons appris que la PAOMA a déjà réuni les numéros de compte bancaire des concernés mais a, par la suite, modifié le programme » a indiqué un responsable au sein du MESUPRES.

Quant à l'université d'Antananarivo, une source sûre a raconté que ce problème résulte encore de la défaillance au niveau du projet de digitalisation. « Etant donné que le modèle de logiciel utilisé dans le cadre dudit projet a été conçu à l'étranger, il ne correspond pas au système local. Il existe donc beaucoup d'erreurs jusqu'à ce que le logiciel ait dysfonctionné, d'où les doublons, les comptes vides et tout autre problème survenu au cours de cette action de digitalisation. Particulièrement pour les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants, ils devraient être dotés d'une carte "E-poketra". Mais avec ce problème, son ouverture prend du retard. En attendant, place à cette longue file d'attente au niveau du CCP Tsaralalàna », a expliqué la source.

K.R.

 

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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