Publié dans Société

Escroquerie - Un “faux juge” derrière les barreaux

Publié le mardi, 03 mai 2022


Tout a démarré par son arrestation par les fins limiers du commissariat du 1er Arrondissement, mardi 27 avril dernier à Analakely. Il, c’est ce suspect de 42 ans incriminé à la fois pour imposture et escroquerie. Sitôt après son déferrement, le Parquet d’Antananarivo a décidé de placer le quadragénaire sous mandat de dépôt. Selon la Police, l’homme serait un récidiviste. Il fait l’objet d’au moins six plaintes pour ces mêmes motifs.
Car les mois de février, mai et juillet 2021, quatre personnes dont une femme avaient été ses cibles dans la Capitale. Pour induire en erreur ces dernières, le suspect prétendait être juge, qui dispose d’un réseau dans ses relations, histoire d’avoir une possibilité de recruter sinon d’embaucher ses victimes un poste dans l’administration et autres ministères, donc devenir des fonctionnaires.
Sa première victime fut un homme habitant l’étranger. Ayant immédiatement mordu à l’hameçon, car séduite par cette belle perspective, la victime n’a pas hésité à verser 1,2 million d’ariary à son interlocuteur.
Quant aux trois autres cibles, toutes des hommes également, ils ont eu la promesse d’être recrutés en tant que fonctionnaires. Les trois ont payé respectivement 440 000 ariary, 1,5 million d’ariary et 11 millions d’ariary. Les deux autres victimes sont des femmes, qui étaient vraiment dupes lorsque l’escroc leur a menti d’avoir la possibilité de faire sortir un détenu de la prison d’Antanimora, et ce, grâce à son soi-disant statut de juge. Dans sa naïveté, l’une de ces femmes a perdu 4,5 millions d’ariary, du fait de la supercherie du quadragénaire. Enfin, une autre femme qu’il a promis d’obtenir le divorce, s’est fait bêtement extorquer d’une somme de 1,12 million d’ariary.
Chaque fois que le quadragénaire a réussi à extorquer ainsi une victime, il disparaît rapidement du circuit tout en demeurant totalement ainsi injoignable au téléphone. Mais c’était sans compter l’acharnement de la Police pour retrouver sa trace. A preuve, celle-ci fut retrouvée récemment à Analakely.
Franck R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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