Le chef de famille conteste la déclaration de la Police à propos de son fils : “ Il ne s'appelait pas Dadafara et mon fils n'était pas un bandit, et il n'était pas trempé dans les kidnappings. Il était commerçant. On l'avait présenté à tort comme un ex-détenu de Tsiafahy alors qu'il n'a même pas mis un pied à la prison d'Antanimora”, s'insurge le chef de famille. Ce dernier affirme qu'il n'entend pas croiser les bras devant ce qu'il considère comme de la diffamation.
Et toujours est-il que dans ses contestations, le chef de famille a défendu farouchement son fils et clame l'innocence de ce dernier : “ Nul n'a soupçonné le sort qui a attendu mon fils vendredi dernier. Sa femme l'avait envoyé au marché pour chercher de quoi casser la croûte. Mais depuis, le malheureux n'était plus jamais reparu alors que sa famille s'impatientait puis s'alarmait vivement lorsqu'il n'était toujours rentré au foyer toute la nuit ”, continue-t-il. A l'entendre dire, c'était vraiment le cauchemar pour les proches du défunt, notamment pour son épouse lorsqu'ils ont appris sur Facebook que la Police l'avait éliminé à Manjakaray. A notre interlocuteur de ne pas cacher sa surprise d'apprendre que son fils a été exécuté dans ce quartier alors qu'il fut domicilié à Isotry. “ Pourquoi à Manjakaray ? Et d'où venait ce revolver placé sur le corps de notre enfant ? Je soupçonne que cette affaire relève plutôt d'une vengeance ”, poursuit-il. Notre interlocuteur se lamente aussi du fait que le visage de son fils était tuméfié, du fait probablement des coups qu'on lui a assenés, et avant qu'on ne l'ait achevé.
Malgré toutefois les vives protestations de la famille du disparu, la Police que nous avons interrogée sur cette affaire maintient catégoriquement que l'homme qui était tombé sous des balles, vendredi soir dernier à Manjakaray, est bel et bien celui qu'elle a recherché pour de multiples accusations, entre autres kidnapping, ou association de malfaiteurs. Affaire à suivre.
Franck R.