Publié dans Société

Elimination d'un suspect à Manjakaray - Le père du défunt s'insurge

Publié le lundi, 09 mai 2022

La nuit de vendredi dernier, les hommes de l'Unité spéciale d'intervention (USI) de la Police ont éliminé un suspect surnommé Dadafara, présenté par cette Force comme un dangereux récidiviste, et non moins vétéran de Tsiafahy. Et réponse du berger à la bergère ! Récemment, la famille, et spécialement le père de Dadafara est sorti du silence pour monter au créneau.

Le chef de famille conteste la déclaration de la Police à propos de son fils : “ Il ne s'appelait pas Dadafara et mon fils n'était pas un bandit, et il n'était pas trempé dans les kidnappings. Il était commerçant. On l'avait présenté à tort comme un ex-détenu de Tsiafahy alors qu'il n'a même pas mis un pied à la prison d'Antanimora”, s'insurge le chef de famille. Ce dernier affirme qu'il n'entend pas croiser les bras devant ce qu'il considère comme de la diffamation.

Et toujours est-il que dans ses contestations, le chef de famille a défendu farouchement son fils et clame l'innocence de ce dernier : “ Nul n'a soupçonné le sort qui a attendu mon fils vendredi dernier. Sa femme l'avait envoyé au marché pour chercher de quoi casser la croûte. Mais depuis, le malheureux n'était plus jamais reparu alors que sa famille s'impatientait puis s'alarmait vivement lorsqu'il n'était toujours rentré au foyer toute la nuit ”, continue-t-il. A l'entendre dire, c'était vraiment le cauchemar pour les proches du défunt, notamment pour son épouse lorsqu'ils ont appris sur Facebook que la Police l'avait éliminé à Manjakaray. A notre interlocuteur de ne pas cacher sa surprise d'apprendre que son fils a été exécuté dans ce quartier alors qu'il fut domicilié à Isotry. “ Pourquoi à Manjakaray ? Et d'où venait ce revolver placé sur le corps de notre enfant ? Je soupçonne que cette affaire relève plutôt d'une vengeance ”, poursuit-il. Notre interlocuteur se lamente aussi du fait que le visage de son fils était tuméfié, du fait probablement des coups qu'on lui a assenés, et avant qu'on ne l'ait achevé.

Malgré toutefois les vives protestations de la famille du disparu, la Police que nous avons interrogée sur cette affaire maintient catégoriquement que l'homme qui était tombé sous des balles, vendredi soir dernier à Manjakaray, est bel et bien celui qu'elle a recherché pour de multiples accusations, entre autres kidnapping, ou association de malfaiteurs. Affaire à suivre.

Franck R.

 

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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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