Publié dans Société

Mesures anti-kidnapping - Les vitres fumées à bannir, les patrouilles à pied à renforcer

Publié le vendredi, 03 juin 2022



Devant cette succession alarmante de disparitions et d’enlèvements de jeunes dans la Capitale, la Police nationale a réagi avec poigne en annonçant tout un arsenal de mesures à prendre. Le public ne peut s’empêcher de saluer favorablement cette initiative. La dernière nouveauté en date, outre le fait que des services spécialisés de la Police sont réquisitionnés pour mener des enquêtes sur ces disparitions, consiste à proposer deux nouveaux numéros « Alerte au kidnapping » au public. Il s’agit du 034 07 517 01 et du 020 22 281 70.

A première vue, l’initiative de la Police tombe au bon moment. Mais il faut toutefois reconnaître que les mesures prises sont encore insuffisantes. A commencer par celle concernant les vitres fumées des véhicules. L’on s’étonne que de nombreux automobilistes les utilisent encore, et ce malgré la mesure d’interdiction datant déjà de plusieurs années auparavant. Beaucoup de Tananariviens estiment donc qu’il faudra désormais remettre sur les rails, sinon actualiser cette législation sur les vitres fumées dans la Capitale. En un mot, il faut désormais imposer leur interdiction à tous les automobilistes, sauf bien sûr les personnalités politiques et économiques tenant des hautes responsabilités dans le pays.

Effectivement, la Police parle de patrouille, notamment près des écoles et autres endroits très fréquentés de la ville. Mais à elles seules, les Forces policières n’auront jamais la possibilité de couvrir toute la ville. Pour pallier donc ce problème d’effectifs où les policiers seraient numériquement faibles sur le terrain, il faudra donc renforcer les patrouilles à pied des Forces de l’EMMOREG, donc incluant à la fois la Police, la Gendarmerie et l’Armée dans les rues de la Capitale.

En passant, la Gendarmerie s’était finalement exprimée à propos de cette inquiétante vague d’enlèvements de jeunes, non seulement de la Capitale, mais aussi des Régions dont surtout Moramanga. C’est dans cette ville que deux jeunes hommes avaient été enlevés les premiers par des inconnus circulant également en véhicule 4x4, avant que le phénomène ne s’était étendu à Antananarivo récemment. D’après le Gal Andry Rakotondrazaka, commandant de la Gendarmerie nationale, le moment est venu pour raffermir la coopération entre cette force et la justice pour mieux combattre les enlèvements. « S’il existe des cas avérés de kidnapping et autres infractions pénales, il faudra appliquer sans tarder la loi en vigueur » décrète le Général Andry Rakotondrazaka. Enfin, comme la Police, le commandant de la Gendarmerie exhorte la population à ne pas hésiter à fournir des renseignements nécessaires pour remonter la filière des ravisseurs.

Franck R.

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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