Publié dans Société

Période post-cyclonique - L’insécurité alimentaire aiguë frappe fort dans le Sud-est

Publié le jeudi, 09 juin 2022


Crise. Quatre mois après le passage des cyclones les plus meurtriers, Emnati et Batsirai, lors de la saison cyclonique 2021/2022, la situation alimentaire se dégrade considérablement dans le Sud-est de Madagascar. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) vient de publier que depuis avril jusqu’au mois d’août prochain, 5 sur 6 Districts des Régions affectées sont en phase 3 de la classification de la sécurité alimentaire (IPC). Cet outil d'analyse sert à la prise de décision en matière de sécurité alimentaire dans un contexte d'urgence pour les pays en développement, ainsi qu’à améliorer la coordination des interventions.

En l'occurrence, la phase 3 de l'échelle « insécurité alimentaire aigüe » correspond à un niveau de sévérité « crise ». « C'est la première fois que ce niveau d'IPC est envisagé pour la Région du Sud-est. Habituellement, celui-ci ne dépasse pas la phase 2. Pire, l'OCHA précise qu'environ 67 000 personnes seront confrontées à des vivres d'urgence, une situation qui correspond à la phase 4 de l'IPC. Et pour la période trimestrielle correspondant au mois de septembre jusqu’en novembre prochain, 1,95 millions de Malagasy seraient susceptibles d'être en insécurité alimentaire élevée », a partagé Cycloneoi, le blog spécialisé en cyclones dans le monde et en océan Indien.

Rappelons que la saison cyclonique 2021/2022, ayant débuté tardivement, a été catastrophique pour Madagascar.  La Grande île a battu le record en étant traversée par pas moins de 6 systèmes dépressionnaires tropicaux. Jamais, le pays n'a subi autant d'impacts au cours d'une seule saison. Entre la fin du mois de janvier et avril 2022, ces épisodes cycloniques ont fait plus de 200 victimes et affecté environ 571 000 personnes à travers le pays, dont 136 décès causés par les cyclones Batsirai et Emnati.
Recueillis par K.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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