Publié dans Société

Violation des droits de l’enfant - Le recours international en suspens !

Publié le jeudi, 16 juin 2022

Accès des enfants à la justice. Tel est le principal droit de l’enfant évoqué dans le 3è protocole facultatif de la CIDE (Convention internationale des droits de l’enfant). Il s’agit de donner la parole aux enfants ou le groupement des victimes de non-droit, ainsi qu’à leurs familles et proches ou encore aux organismes et institutions. « Ce protocole permet le recours international en cas de violation des droits de l’enfant. Ceci à travers la saisine du Comité international des droits de l’enfant.

Mais avant cela, il faut épuiser les recours internes, que ce soit au niveau de la Justice, à travers le juge des enfants par exemple, mais au sein d’autres mécanismes comme le CNIDH », informe maître Maria Raharinarivonirina, présidente du SOS village d’enfants, également à la tête de la Plateforme de la société civile pour l’enfance (PFSCE). « La saisine du Comité international est possible en cas d’échec de ceux en interne ou encore si le traitement des cas dépasse le délai raisonnable », ajoute Ando Nomenjanahary, vice- présidente de ladite plateforme. Mais jusqu’ici, le recours international reste en suspens pour Madagascar, faute de ratification de la 3è protocole de la CIDE.

Traitement au ralenti des cas

« Avec la lourdeur des procédures, le traitement des cas de violation des droits de l’enfant reste au ralenti à Madagascar. Cette situation nuit aux victimes de non-droits. Avec leurs âges qui avancent, les affaires sont finalement classées sans suite, à leur détriment ». Deux membres de la société civile en témoignent, se référant à des cas de violences physiques subies par des enfants. Raison de plus pour la PFSCE de lancer un appel aux autorités compétentes, à commencer par le Président de la République. « Qu’est- ce qui empêche Madagascar de ratifier ce 3è protocole ? L’actuel Président de la République l’a pourtant signé à New York en 2012, conscient de la nécessité de sa mise en œuvre. Mais 10 ans plus tard, la ratification traîne », se désole la présidente de la PFSCE. D’ailleurs, sa ratification sur le mécanisme de communication fait partie des observations et recommandations du Comité international des droits de l’enfant, en février dernier lors de l’évaluation de la Grande île à ce sujet…

Patricia Ramavonirina

 

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Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

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