Publié dans Société

Protection des zones côtières - Manakara épargnée des érosions

Publié le dimanche, 10 juillet 2022

« Nous aurions pu perdre nos maisons et tous nos biens durant le passage des cyclones, dont Batsirai, dans nos côtes. Mais l'existence de cette digue de protection nous a épargné du pire », témoignent les familles des pêcheurs résidant dans le littoral de Manakara Be. Ceux de la côte d'Ampilao partagent ce même témoignage, en confirmant l'efficacité de la digue de protection. Outre les cases d'habitation, d'autres infrastructures ont également été ménagées grâce à ces infrastructures.

Ces dernières assurent la protection du littoral contre les risques d'érosion. Une digue de protection joue également le rôle de casseur de fortes vagues, entraînant le débordement de la mer jusque dans les zones côtières. De plus, elle atténue les effets des houles intenses, selon les informations recueillies auprès des techniciens. 

Les digues de protection implantées à Manakara Be et Ampilao sont actuellement opérationnelles. Ceci après 10 mois de travaux de construction, lesquels ont débuté en octobre 2021 en présence du Président de la République. La ministre de l'Environnement et du Développement durable ainsi que les autorités locales, dont le gouverneur de la Région de Fitovinany, le député, le préfet et le maire de Manakara, ont effectué une visite pour constater de visu la fin du chantier, le week-end dernier. Pour Manakara Be, la digue de protection contribue à l'embellissement de la plage. Cette dernière est même considérée comme un site touristique, à en croire le gouverneur Lucien Laurel Razafitsotra. Ce responsable n'a pas manqué de sensibiliser les habitants sur l'entretien des infrastructures. 

Si la digue de protection construite à Manakara Be a été faite en béton, celle d'Ampilao est à base de sable puisé du canal de Pangalane ainsi que de « Lalanda », une plante rampante qui retient l'humidité du sol. Il s'agit ainsi d'une protection écologique servant d'issue face aux impacts du changement climatique, d'après la ministre Marie-Orléa Vina. La mise en place de ces digues de protection, non seulement à Manakara mais aussi à Toamasina, entre d'ailleurs dans le cadre du Projet d'adaptation de la gestion des zones côtières au changement climatique (PAZC). Madagascar fait partie des quelques pays d'Afrique qui bénéficient de ce projet, axé sur la protection des zones côtières.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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