Publié dans Société

Sècheresse dans le Sud - 900 000 vies sauvées par la protection sociale

Publié le mercredi, 13 juillet 2022

Depuis 2016, un projet de Filets sociaux de sécurité (FSS) a été mis en place avec l’appui de la Banque mondiale et de l’Unicef et mis en œuvre par le FID. Il est composé de trois principaux programmes dont le transfert monétaire pour le développement humain dont le « Vatsin’ankohonana » et « Fiavota », l’argent contre travail-productif et les réponses aux crises comme le « Toseke vonje aigne ». Il prévoit des dispositifs de Protection sociale réactive aux chocs (PSRC).

Initié en 2017, le programme « Fiavota » a pour but de fournir une prestation de protection sociale aux populations en situation de difficultés alimentaires et aux ménages ayant des enfants malnutris, principalement dans le Sud de Madagascar. « Avec ce programme, on a pu sauver plus de 900 000 individus dans 40 Communes des 8 Districts dans les Régions Androy, Anosy et Atsimo-Andrefana », soutient le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM). Ils sont issus de 180 000 ménages extrêmement pauvres et victimes de la sècheresse. Une situation d’urgence humanitaire aigüe a affecté le Grand sud depuis mi-2020, dont toutes les Communes, dans le District d’Amboasary, sont parmi les plus impactées. Quant au Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), il a avancé que malgré cette crise et le changement climatique, la situation dans le Sud de Madagascar s’améliore, ces trois derniers mois. 

Manuel de protection sociale

La sécheresse devient quasi-permanente et le nombre de population affectée et les zones touchées ne cesse de croître, de plus en plus étendues, surtout les plus fragiles comme les enfants. Malnutrition aiguë, décrochage scolaire, difficulté d’accès à l’eau sont parmi les manifestations négatives des conséquences de la sécheresse. En se référant au manuel de protection sociale réactive aux chocs, élaboré 2019 sous le lead du ministère de la Population et de la Protection sociale, du BNGRC, de concert avec le Cash Working Group, le programme Fiavota est devenu réactif aux chocs pour répondre à cette situation. 

Afin de mettre à jour ce manuel, un atelier se tient depuis hier, au Radisson Blu à Ambodivona. Un partage de pratiques et de discussions entre les principales parties prenantes partant du cadrage stratégique, en passant par les opérations sur terrain jusqu’aux impacts au niveau des bénéficiaires figurent aux programmes.

Selon le secrétaire général du ministère de la Population, Rakotonirina Patricia, l’objectif est de capitaliser et développer une stratégie de réponse commune de programme de protection sociale réactive aux chocs et préparer la transition vers le programme régulier de protection sociale ainsi que les éventuelles prochaines crises dans le Sud.

Anatra R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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