Publié dans Société

Immigration clandestine vers Mayotte - 245 Malagasy reconduits à la frontière

Publié le mercredi, 20 juillet 2022

Ces dernières années, beaucoup de Malagasy cherchent par tous les moyens d’aller vivre à Mayotte, quitte à s’y rendre clandestinement par voie maritime, du fait de la qualité de vie dans l’île sœur. Cependant, les autorités de Mayotte ont vivement réagi face à ces afflux illicites d’étrangers sur place. Il s’est alors ensuivi une véritable chasse à l’homme pour refouler ces derniers à la frontière. Ainsi, un bilan de ce premier semestre 2022, dans le cadre de l'opération dite “Shikandra” en matière de lutte contre l'immigration clandestine, a établi que 245 immigrants clandestins malagasy ont été alors reconduits à la frontière, pour ne pas dire expulsés vers Madagascar.

Parallèlement, un travail d’investigation a mis à jour des réseaux de passeurs avec trois condamnations et deux incarcérations concernant une filière malagasy. Mais il n’y a pas que les reconduits à la frontière. Car de son côté, la partie malagasy s’efforce également de stopper le phénomène pour traquer les bateaux clandestins dès leur départ, soit à Ambanja, soit à Nosy Be, considérées comme des plaques tournantes de l’immigration clandestine de malagasy vers Mayotte. Il n’est donc pas étonnant qu’au cours de ces deux dernières années, on assiste à une multiplication sans précédent de ce genre d’opération des autorités portuaires malagasy dont l’Agence portuaire maritime fluviale ou APMF, la Gendarmerie nationale, la Police et surtout la Douane. 

Les faits survenus au cours de l’année 2021 étaient probants à cet égard. L’on se souvient encore de la tragédie du 2 novembre 2021 et ayant touché les quelque 20 passagers clandestins d’un boutre qui a quitté Ambanja pour mettre le cap sur Mayotte. Nos gardes-côtes ont intercepté le petit bateau qui a connu une avarie de moteur, dans les abords de l’île Irianja. Une tragédie puisque 4 personnes sur les 20, que l’embarcation a transportées, ont péri dans des conditions affreuses liées à l’inanition et à la privation. Si les 3 victimes étaient des enfants, la quatrième est un ressortissant français. Une année plutôt, la Gendarmerie nationale a arrêté 20 autres personnes qui ont tenté de regagner illégalement Mayotte. Cette affaire s’est produite à Antafiambotry, dans le District d’Ambanja. Les passeurs ont demandé 2,8 millions d’ariary à chaque passager. Mais généralement, les candidats à ces départs sont issus de Mahajanga, de Nosy Be, d’Antsiranana, enfin de la SAVA.

F.R

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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