Publié dans Société

Raid de bandits à Ankazobe - 20 personnes brûlées vives

Publié le vendredi, 29 juillet 2022



Mort et désolation ! C’est ce qu’on peut dire de l’attaque particulièrement meurtrière de bandits, survenue hier vers 5h du matin dans le quartier d’Anosikely, Commune d’Ambolotara, dans le District d’Ankazobe. Elle s’était soldée par la mort de 20 villageois. Les assaillants ont surtout mis le feu sur des habitations, soit une trentaine. Puisque l’assaut était survenu à un moment où la plupart des villageois étaient encore dans leur sommeil, beaucoup parmi ces derniers furent complètement piégés dans leur propre maison en feu, et furent donc brûlées vives. Et comme le secteur avait été encerclé par les agresseurs, sans doute en supériorité numérique, et de surcroît armés, les autres victimes ont été les cibles des tirs, soit transpercés par les armes tranchantes des bandits. A part cela, plusieurs autres habitants ont été blessés.
 
Outre le fait que les assaillants ont mis à sac le village, ils se sont également emparés du bétail. Pour parvenir à leur funeste objectif, les premiers s’étaient scindés en deux groupes. Si l’un s’était attaqué physiquement aux personnes livrées totalement à leur merci, tout en saccageant les habitations, un autre a pris position autour du village pour faire le guet. Quelques temps après le départ des bandits, la mobilisation massive du « fokonolona » a permis finalement de fixer le feu. Il y eut également l’évacuation des blessés, qui sont actuellement admis au CSB II d’Ankazobe.

De leur côté, sitôt qu’elles ont reçu l’alerte, les Forces de défense et de sécurité étaient intervenues assez rapidement pour engager aussitôt la poursuite de la bande armée qui traînait encore dans les parages. Le contact entre les deux parties adverses a rapidement dégénéré pour se muer en escalade. Et au moment où nous mettons sous presse, les bandits et les gendarmes ont échangé quelques tirs. D’après le maire de ladite localité, cette affaire relève d’un acte de banditisme. Mais elle traduirait aussi une vive tension entre deux clans protagonistes locaux. Et la brutalité de l’assaut témoigne de la farouche volonté de l’un des clans à régler son compte à son adversaire. L’enquête suit son cours.

F. Roland
 

Fil infos

  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés
  • Monastère de Mahitsy - Au cœur du silence bénédictin
  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

A bout portant

AutoDiff