Du jamais-vu ! Le conflit entre les fidèles au niveau de l’église Jesosy Mamonjy à Ankorondrano est loin d’être terminé. Dimanche matin, ils en sont venus aux mains, quelques instants après le commencement du culte. Les vitres ont été cassées, les chaises et quelques matériels sont abimés. Plusieurs personnes sont blessées et ont été évacuées d’urgence à l’hôpital à cause des coups de bâton. Une situation qui n’a jamais existé depuis la fondation de cette église, soutient un membre : « A l’extérieur du temple, les Forces de l’ordre ont effectué des fouilles. Tandis qu’à l’intérieur, le pupitre s’est déjà transformé en un champ de bataille ». Des témoins ont même avancé l’existence de « gros bras ». Ainsi, la situation ne cesse de s’empirer.
Malgré des heurts successifs entre fidèles, ce temple ne sera pas fermé. Seulement, les cultes journaliers seront suspendus. Les fidèles ne pourront plus entrer dans l'enceinte de l'église sauf le dimanche, soutient le préfet de police d’Antananarivo, Angelo Ravelonarivo. Par contre, la sécurité sera renforcée afin d'éviter un nouvel affrontement, entre autres en effectuant des fouilles systématiques à l’entrée. Ceci, afin de détecter le port d’objets tranchants, tandis que les Forces de l’ordre effectueront le tour de l’église durant les cultes de dimanche. Désormais, il est aussi interdit de s’attrouper en dehors du temple.
A noter que les fouilles sont déjà appliquées depuis quelques réunions des fidèles, mais cette mesure n’a pas pu empêcher les accrochages. En effet, ces gens n’utilisent pas d’objets tranchants pour blesser les autres, mais plutôt des bois ronds en détruisant les chaises. Depuis le décès survenu l’année dernière de l’ancien président du Conseil d’administration, le pasteur Léon Ratafy, cette église a déjà été fermée au moins quatre fois.
Anatra R.