Publié dans Société

Jesosy Mamonjy Ankorondrano - Le temple transformé en ring

Publié le lundi, 15 août 2022


Du jamais-vu ! Le conflit entre les fidèles au niveau de l’église Jesosy Mamonjy à Ankorondrano est loin d’être terminé. Dimanche matin, ils en sont venus aux mains, quelques instants après le commencement du culte. Les vitres ont été cassées, les chaises et quelques matériels sont abimés. Plusieurs personnes sont blessées et ont été évacuées d’urgence à l’hôpital à cause des coups de bâton. Une situation qui n’a jamais existé depuis la fondation  de cette église, soutient un membre : « A l’extérieur du temple, les Forces de l’ordre ont effectué des fouilles. Tandis qu’à l’intérieur, le pupitre s’est déjà transformé en un champ de bataille ». Des témoins ont même avancé l’existence de « gros bras ». Ainsi, la situation ne cesse de s’empirer.
Malgré des heurts successifs entre fidèles, ce temple ne sera pas fermé. Seulement, les cultes journaliers seront suspendus. Les fidèles ne pourront plus entrer dans l'enceinte de l'église sauf le dimanche, soutient le préfet de police d’Antananarivo, Angelo Ravelonarivo. Par contre, la sécurité sera renforcée afin d'éviter un nouvel affrontement, entre autres en effectuant des fouilles systématiques à l’entrée. Ceci, afin de détecter le port d’objets tranchants, tandis que les Forces de l’ordre effectueront le tour de l’église durant les cultes de dimanche. Désormais, il est aussi interdit de s’attrouper en dehors du temple.
A noter que les fouilles sont déjà appliquées depuis quelques réunions des fidèles, mais cette mesure n’a pas pu empêcher les accrochages. En effet, ces gens n’utilisent pas d’objets tranchants pour blesser les autres, mais plutôt des bois ronds en détruisant les chaises. Depuis le décès survenu l’année dernière de l’ancien président du Conseil d’administration, le pasteur Léon Ratafy, cette église a déjà été fermée au moins quatre fois.
Anatra R.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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