Venir en aide aux enfants dans l’urgence. L’association « Mealespoirs » compte y contribuer à travers la mise en œuvre de son projet de création d’une cantine solidaire à Ivolaniry-Anosibe. Le projet envisage de nourrir 500 enfants des rues dans ce bidonville à partir du mois d’octobre prochain. Toutefois, la cantine est déjà opérationnelle depuis le 31 août dernier, jour de son inauguration. « Les enfants des rues, souvent négligés, auront droit quotidiennement à un déjeuner. Chacun d’entre eux aura un plat de riz avec du mets, que ce soient des légumes, des légumineuses et de la viande », informe un membre de ladite association caritative, intervenant à Madagascar et en France. Ce projet sera réalisé sur une période de 3 ans grâce à un financement de 150.000 euros, selon les informations recueillies. Son extension dans le sud de l’île fait partie des perspectives de l’association. Le but est de soutenir la vie au quotidien en distribuant de la nourriture, de l’eau propre à la consommation et des produits de première nécessité aux femmes et enfants dans le besoin.
Diverses activités en parallèle
« Outre le fait de cuisiner, de distribuer des repas et de l’eau propre à la consommation dans ce lieu, nous souhaitons en faire un endroit où les enfants pourront se sentir chez eux et en sécurité. Nous leur apportons aussi de la joie et du réconfort par le biais des ateliers de peinture, sport, jonglage, théâtre, musique, création… », informe Cyrille Casalis, président et responsable de projet au sein de « Mealespoirs ». Pour ce faire, l’association convie des groupes de musiciens, de clowns, de théâtres, des conteurs, etc., afin qu’ils puissent vivre normalement leur enfance et les sortir quelques instants de leur situation de précarité. D’un autre côté, l’association met en place des ateliers pour former les jeunes à différents métiers afin de les sortir des rues. A cela s’ajoute la prise en charge scolaire d’une trentaine d’enfants en détresse.
Pour information, environ 12.000 enfants vivent actuellement dans les rues d’Antananarivo, d’après les chiffres émanant de ladite association. Ces enfants sont livrés à eux-mêmes et doivent contribuer aux revenus de leurs familles. Ce projet compte y remédier, ou du moins sortir ces enfants de cette réalité pendant quelques instants.
Recueillis par P.R.