Publié dans Société

Genre et travail - Les hommes préfèrent les femmes au foyer

Publié le mercredi, 28 septembre 2022

En ces temps de crise, la participation financière de la femme dans le ménage n’est pas encore une priorité pour la majorité des malagasy. Beaucoup estiment que les femmes ne devraient pas avoir le même droit d’accès à l’emploi que les hommes. En effet, d’après le rapport d’enquête de l’Afrobaromètre 2022, 66% approuvent que les hommes devraient plus avoir le droit à un emploi que les femmes lorsque l’emploi se fait rare. Parmi les enquêtés, ce sont plus les hommes qui soutiennent ce point de vue, soit 73% contre 59% de femmes.

Ainsi, la notion de ‘‘femme au foyer’’ est encore ancrée dans notre culture et que c’est l’homme qui doit subvenir aux besoins de sa famille. Cela est surtout vrai en milieu rural qu’en milieu urbain.

La préférence d’une femme à la maison peut s’expliquer d’une part, par l’éducation reçue et d’autre part, par une nécessité.

« S’il y a une offre de travail pour lequel, moi et mon mari, sommes également qualifiés, je préfère lui céder la place et que je m’occupe des enfants et des tâches ménagères. Je n’ose même pas imaginer la catastrophe et le bordel qui régneront chez moi si mon homme s’occupe de la maison », affirme une mère de famille. Et d’ajouter que « s’il y a une nouvelle offre similaire, c’est à ce moment-là que je postulerais pour le poste. Pour moi, il ne s’agit pas de préférence ni de sexisme, mais plutôt de prioriser ‘‘qui fait quoi le mieux et d’avoir un équilibre’’ ».

Le non-accès de la femme au travail touche tous les secteurs d’activité. Dans l’agriculture, en général, les femmes affichent une productivité inférieure à celle des hommes. Elles exploitent des parcelles plus petites et pratiquent des cultures moins rentables. Les femmes salariées, davantage susceptibles d’occuper un emploi temporaire ou à temps partiel, ont moins de chance de promotion que les hommes et sont surreprésentées dans les métiers et secteurs les plus facilement accessibles.

Pour celles qui parviennent à percer et accéder à l’emploi, en plus des inégalités de salaires, de nombreuses femmes sont aussi victimes de harcèlement et d’attouchement sexuels, que ce soit de la part de leurs patrons ou de leurs collègues. Cela freine aussi la gent féminine à entrer dans le monde du travail.

La majorité des femmes souhaitant travailler dans le secteur formel se tournent principalement dans les entreprises franches du textile et de l’habillement, mais aussi du télétravail. Et ce dernier proposerait un salaire intéressant, mais n’est pas accessible à tous.

Si l’égalité d’accès à l’emploi n’est pas encore assimilée, 89% des malagasy sont en faveur de l’égalité à l’accès à la terre et 75% à l’égalité dans le domaine de la participation de la femme en politique.

Nikki Razafy

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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