Publié dans Société

Préservation du « landy be » - 9.000 ha de forêt de Tapia classée aire protégée communautaire

Publié le dimanche, 02 octobre 2022

La feuille de Tapia est la première source d’alimentation du ver à soie malagasy ou « landy be ». Son habitat se réduit de jour en jour à cause des activités  humaines et de la déforestation. Par conséquent, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a choisi de classer la forêt de Tapia du « Vondron’Olona Ifotony » (VOI) ou communauté de base d’Arivonimamo et de Miarinarivo de la Région d’Itasy comme aire protégée communautaire. « Bien que le ver à soie mange d’autres feuilles, il préfère le Tapia.

Avec ce régime de feuille de Tapia, il produit aussi plus de soie et est plus résistant », indique l’un des paysans. En plus de préserver le « landy be » ou « Borocera Cajani », qui est une espèce endémique à Madagascar, sa soie unique est la matière première servant à fabriquer un tissu d’une grande qualité et de robustesse. La production de soie participe grandement à l’économie locale et est une source de revenu supplémentaire et même principale pour beaucoup de ménages dans la Région. En outre, la soie malagasy commence à être adoptée dans le domaine de la mode à l’étranger. Mais actuellement, c’est la fabrication de linceuls et de vêtements de mode pour le marché intérieur qui occupe son principal débouché.

La disparition de la forêt de Tapia vient principalement de son exploitation en bois de chauffe et en charbon de bois. Cet arbre est de nature robuste et il est naturellement protégé par une double écorce qui le protège des feux de brousse. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Tapia a résisté aussi longtemps sur les hautes terres. Cependant, les jeunes plants ne sont pas à l’abri. Et faute de descendance et en raison de l’activité humaine, la forêt disparaît peu à peu. Le reboisement à outrance de pins et d’eucalyptus dans les zones de forêt de Tapia a aussi contribué à des modifications dans la composition par ces deux espèces. La coupe de quelque 2.000 pins dans la forêt de Tapia près d’Ibity a été par exemple effectuée pour endiguer l’empoisonnent du sol. En réalité, le pin et l’eucalyptus sont des espèces invasives et agressives. Là où ils poussent, les autres plantent meurent.

Avec la régression des surfaces couvertes de forêt, la population de vers à soie a aussi diminué alors que la demande en soie ne baisse pas et s’accélère même. Les vers ont probablement subi une sur-récolte en raison de la forte demande en matière de soie, mais aussi leur utilisation à d’autres fins, notamment comme une nourriture. Dans leur phase de chrysalide, les vers sont considérés comme un mets délicat qui a une certaine valeur sur les marchés alimentaires. On les fait frire dans un snack, ou bien on les mélange avec du poulet et du riz pour être mangés au cours d’un repas.

N.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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