Publié dans Société

Recrudescence des braquages - Les cash point de plus en plus visés

Publié le mercredi, 02 novembre 2022

A la lumière des récents faits survenus dans le pays, l’insécurité qui se traduit notamment par le braquage tend à revenir en force, nourrissant à la fois une vive inquiétude et un désarroi chez l’opinion. Ainsi, les cash point sont de plus en plus visés, phénomène observé notamment depuis quelques jours, spécialement dans la banlieue de la Capitale mais aussi à Toamasina.

Pas plus tard qu’hier, la Police venait d’éliminer deux bandits à Ilafy. Ils étaient sur le point d’attaquer un cash point de cette localité d’Avaradrano lorsqu’ils sont tombés sur les hommes de l’Unité d’intervention spéciale (USI) de la Police, informés au préalable. Les assaillants ont cherché à faire usage de la force en tirant sur les policiers. Il y eut alors un violent échange de tirs au cours duquel les deux suspects furent mortellement atteints par les balles de la Police. Cette dernière a confisqué les armes à feu appartenant à ces bandits.

Il se pourrait que les deux larrons tués figurent également parmi ceux ayant attaqué le propriétaire d’un cash point sis à Ankadikely-Ilafy. Ledit propriétaire a payé de sa vie au cours d’un braquage perpétré par des individus armés et ayant opéré à visage découvert, vers le début de la semaine dernière. Mais les bandits ont échoué dans leur funeste entreprise. L’un d’eux, le plus jeune, fut arrêté tandis que ses acolytes, qui avaient les gendarmes à leurs trousses, ont préféré abandonner la sacoche bourrée de liquidités volés sur la victime.

Lundi dernier, un autre bandit venu cette fois en moto a pris pour cible un cash point du quartier d’Antohomadinika. Muni d’un revolver, le braqueur s’en est servi pour menacer l’employé auprès duquel il a réussi à voler une sacoche bourrée d’argent liquide. Même si la scène du braquage était filmée par une caméra de surveillance du secteur, il n’y eut pratiquement aucun moyen d’identifier le malfaiteur qui a pris rapidement la fuite avec sa moto, le concerné n’ayant pas enlevé son casque. 

Trois jours avant cela, un autre propriétaire de cash point a été également la cible d’un gang, cette fois-ci à Ambanilalana-Itaosy. Comme à Ankadikely, les assaillants ont également ouvert le feu, mais uniquement dans le but d’intimider et terroriser le propriétaire du cash point. Effectivement, la peur était telle chez ce dernier qu’il a dû passer le sac contenant 13 millions d’ariary à ses agresseurs.

Mais c’est à Toamasina qu’on a assisté au plus sanglant et plus meurtrier assaut ayant visé une autre victime, en la personne d’un chef de famille de 43 ans et non moins propriétaire d’un cash point également. Contrairement aux deux autres faits que nous venons de narrer plus haut, la victime était attaquée, non dans sa boutique, mais plutôt dans son propre domicile, et en pleine nuit.

Où veut-on en venir ? Tous ces faits sanglants montrent que les concernés eux-mêmes, c’est-à-dire les petits opérateurs de ces cash point, minimisent trop leur propre sécurité au point qu’ils deviennent les cibles privilégiées de ces gangs armés et impitoyables. Déjà, leurs postes de travail sont tellement précaires, car à peine constitués de tôles galvanisées, ou au pire de simples et vieilles planches qui n’offrent aucune sécurité face à l’adversité, les intempéries et surtout donc du banditisme. Enfin, ces cash point ne prennent aucune précaution lors de transport de fonds. Pas de gardes corps, ni autres anges gardiens, encore moins d’un système d’alarme sophistiqué ou non en cas d’agression, ou pour veiller à leurs déplacements. N’ayant même pas de voiture, lesdits propriétaires de cash point se contentent simplement de petites motos qui sont loin de les sécuriser.

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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