Publié dans Société

Décès tragique d’un petit garçon - Le touriste espagnol et la gérante d’hôtel en prison

Publié le mercredi, 09 novembre 2022

Les quatre suspects dont un touriste espagnol de 70 ans, dans l’affaire concernant l’agression sexuelle ayant débouché sur la mort d’un petit garçon de 7 ans à Morondava, dimanche dernier, ont été déférés au Parquet. Ce déferrement n’a pris fin que vers 22h mardi dernier, et à l’issue duquel tous les suspects ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale de Morondava. Outre bien sûr l’Espagnol, la gérante de l’hôtel où les faits sont survenus, un surveillant de piscine et non moins maître-nageur, et un autre employé dudit établissement figurent dans cette liste. 

 

D’après une information judiciaire, l’étranger était enfoncé du fait qu’on l’a aperçu en train de deviser avec le petit. De son côté, la gérante a été retenue par le fait qu’elle soit le premier responsable de son hôtel, donc tenue à avoir l’œil sur tout ce qui se passe sur les lieux. Quant au maître-nageur, il est également poursuivi à cause de son incapacité supposée à ne pas voir des faits censés se dérouler sous sa surveillance, enfin le quatrième suspect pour complicité présumée. C’est lui qui a fait remonter le cadavre du gosse sur la terre ferme. Ces deux derniers sont accusés d’avoir aidé à cacher la dépouille mortelle de la victime. 

Mais revenons brièvement sur les faits. Dans l’après-midi de ce dimanche, la victime était venue, avec 6 proches dont 5 adultes, des femmes, se baigner à la piscine de ce grand hôtel. A un moment donné, le gamin a subitement disparu alors que ses accompagnatrices revenaient du vestiaire où elles ont changé de vêtement. Décision fut alors prise afin de chercher le disparu au fond de l’eau, mais en vain ! Aucune trace de celui-ci, du moins selon l’information. Or, une heure après cette recherche infructueuse, on a de nouveau exploré le fond de la piscine. Et c’était dans ces circonstances que les sauveteurs ont finalement repéré son corps, laissant d’abord croire à une banale noyade, du moins au début.

Or, plus tard, un constat médical a bel et bien révélé et confirmé que le gosse avait été victime d’agression sexuelle, l’état délabré de son tube digestif l’attestant. Puis on connaît la suite. Malgré tout cela, plusieurs zones d’ombre persistent : pourquoi donc son cadavre n’a pu être repéré sous l’eau qu’après une heure à la suite de la disparition de l’enfant ? Mais il y a aussi des doutes : le septuagénaire qui a nié jusqu’au bout, a affirmé qu’il n’était pas resté longtemps à la piscine, une quinzaine de minutes au maximum car il aurait hâte de se rendre à L’allée des baobabs, selon une source proche du dossier. Autre fait intriguant : puisque c’était un dimanche après-midi, la piscine grouillait de monde. « Il y avait beaucoup de touristes étrangers, mais surtout aussi des nationaux. Cela rendait donc difficile de surveiller ce qu’a fait l’Espagnol, encore moins de la victime. La seule certitude, c’est que les proches de celle-ci affirment avoir vu l’Espagnol échanger quelques mots avec le garçon », confie une source. Enfin, peut-on poursuivre et emprisonner la gérante pour la simple raison qu’elle a la responsabilité de l’hôtel alors qu’elle n’a rien absolument à voir avec ce que les clients de celui-ci sont censés faire à son insu ? Bref, l’affaire est plutôt délicate qu’il serait imprudent de faire une conclusion hâtive.

 

Franck R. 

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Editorial

  • A l’épreuve du feu !
    Une adolescente qui sort de nulle part erre dans le vague à une heure indue quelque part. Une autre à peu près du même âge fugue avec un autre adolescent et refuse de rentrer chez elle. Une autre retrouvée morte et jetée comme un torchon sale n’importe où. Une fillette de quatre ans violée, violentée et assassinée atrocement avec la complicité d’une … famille entière etc.! La société malagasy d’aujourd’hui serait-elle à la dérive ? Quoi qu’il en soit, notre environnement sociétal, pris entre deux feux, subit une épreuve brûlante.

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